Les prix du pétrole brut sont de nouveau orientés à la hausse ce vendredi, après un bond record la veille suite aux déclarations de Donald Trump annonçant la fin de la guerre des prix entre la Russie et l’Arabie saoudite.
Jeudi, le Brent a fait un bond de près 50 % et le WTI s’est envolé de 35 % juste après les tweets du président américain disant « espérer et s’attendre » à ce que Moscou et Ryad réduisent leur production jusqu’à 15 millions contre 25 millions aujourd’hui.
Les deux barils ont enregistré de la plus forte hausse en pourcentage sur une séance de leur histoire : +25 % pour le WTI et +21 % pour le Brent.
Les marchés du brut sont fébriles depuis le déclenchement d’une guerre des prix il y a deux semaines entre l’Arabie saoudite et la Russie, à la suite d’un désaccord sur la stratégie à adopter pour soutenir les cours. L’Arabie saoudite a ouvert les vannes de sa production et fait dévisser les cours en espérant faire fléchir la Russie.
Parallèlement la demande a fondu, alors que la crise du coronavirus et des mesures drastiques de restrictions des mouvements mises en place par les Etats paralysent l’activité économique sur une large part du globe.
L’Arabie saoudite a appelé à une réunion « urgente » de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d’autres pays, dont la Russie, pour stabiliser le marché, mais un jour après que le royaume a augmenté sa production à un niveau record.
Ce vendredi matin, les cours sont repartis à la hausse. A à 10h30 (heure de Libreville), le baril américain de WTI pour livraison en mai augmentait de 2,90 %, à 25,57 dollars dans les échanges asiatiques. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin était lui en hausse de 6,37 %, à 31,58 dollars.
A l’instar des autres pays producteurs, le Gabon, qui produit 200 000 barils / jours, souffre de cette situation, le pétrole représentant près de 70 % de ses exportations et plus de 40 % de ses recettes budgétaires. Une remontée du cours du brut serait pour lui une bonne nouvelle en cette période de crise de la demande liée au Covid-19.