Selon le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre le coronavirus dans notre pays, le Gabon est à 18 cas dont un mort. Jusqu'à présent, on n'a pas encore enregistré un cas de guérison. Tout comme l'intérieur du pays semble encore épargné. On note, toutefois, qu'en moins d'un mois, le nombre de contaminations est passé de 1 à 18.
Les autorités gabonaises ont, dans le cadre de la lutte contre cette pandémie, pris, en plus des mesures barrières, plusieurs décisions pour renforcer la lutte par le biais de la prévention. Une batterie de mesures ont été arrêtées. Celles-ci touchent à tous les secteurs ou presque. Outre le confinement partiel à travers un "couvre-feu" allant de 19h30 à 06 h du matin, d'autres mesures ont été annoncées, essentiellement dans les secteurs des transports, du commerce, de la santé, du travail, etc.
Malheureusement, force est de constater que très peu de ces mesures gouvernementales sont appliquées sur le terrrain. D'une manière générale, on constate, au contraire, un laxisme ambiant. Au point où beaucoup se demandent à qui incombe le devoir de leur mise en application. En regardant ce qui se passe ailleurs, on a la faiblesse de croire que cette charge revient à l'Etat, à travers les forces de l'ordre.
D'où les inquiétudes nourries ici et là, en constatant que, dans la plupart des cas, ceux-là mêmes (policiers et gendarmes), qui sont en charge de veiller à l'application des mesures gouvernementales, sont les premiers à les violer. Ils limitent les contrôles aux grandes artères et, plus grave, ils les font sans équipements. Si des efforts sont observables dans certains établissements bancaires, ils doivent être renforcés et généralisés.