Avec 18 cas recensés, le Gabon est le troisième pays le plus touché dans la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac). Après le Cameroun et le Congo. Triste retour sur la présence du coronavirus sur le territoire national.
Difficile de revenir sur une maladie aussi menaçante et qui touche déjà autant de familles au Gabon, mais il est nécessaire, au regard de l'explosion des cas, de faire un décompte. Lors de sa conférence de presse quotidienne, le porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus, le Dr Guy-Patrick Obiang, a annoncé mardi que 18 personnes, au total, ont déjà été testées positives au Coronavirus (dont un décès).
Tout commence en Chine, dans la province du Hubei, en décembre 2019 avant que le virus ne s'étende au reste du monde au début de l'année 2020. Le virus SARS-CoV-2 provoque la maladie à coronavirus 2019, en abrégé Covid-19.
Le Gabon, alors que le reste du monde lutte déjà contre cet ennemi invisible, déclare son premier cas le 12 mars (comme la Côte d'Ivoire et le Ghana qui font état de leur premier cas le jour même). Il s'agit d'un jeune homme de nationalité gabonaise, qui a séjourné en France et qui travaille à la Gabon Oil Company (GOC). Une fois l'information rendue publique, ce lieu est désinfecté et son personnel rassuré sur la suite à donner à cette histoire. On aurait espéré en rester là, mais la situation va vite dégénérer.
Entre-temps, le gouvernement annonce, dès le 14 mars, la fermeture de tous les établissements scolaires jusqu'au 30 mars, interdit les rassemblements de plus de 50 personnes, ferme les bars et les boîtes de nuits "jusqu'à nouvel ordre", suspend l'attribution de visas touristiques "en provenance des zones les plus infectées, à savoir l'Union européenne, la Chine, la Corée du Sud et les Etats-Unis".
Le 17 mars, deux nouveaux cas sont confirmés. L'un des deux est une employée du ministère des Affaires étrangères, qui avait visité Marseille et Paris (France). L'autre est une employée de la Police de l'air et des frontières (PAF) de 29 ans travaillant à l'aéroport international Léon-Mba de Libreville. Elle avait contrôlé le passeport du premier cas confirmé en provenance de France, le 8 mars.
Le 20 mars, le premier décès est confirmé, avec un patient de 50 ans souffrant de diabète et d'hypertension artérielle, et qui avait dissimulé un récent séjour dans l'Hexagone. Ce cas sera le quatrième. Puis, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, dans son discours sur la situation du coronavirus au Gabon prononcé le 21 mars, informe les citoyens d'une cinquième personne testée positive.
Les 23 et 25 mars, le ministère de la Santé annonce deux cas supplémentaires. Ce qui porte le nombre de personnes touchées par le Covid-19 à sept (dont un décès) cas importés uniquement, si on retire des données la dame infectée pendant son service à l'aéroport.
Puis, un moment, tout le monde croira à une pause dans ce triste décompte. Sauf que le 30 mars, après quelques jours d'accalmie, le porte-parole du COPIL annonce que neuf nouvelles personnes ont été testées positives. "Sur les neuf cas positifs, sept avaient effectué un voyage récent, notamment au Sénégal, au Burkina Faso, à Dubaï, en Italie et en France. Les deux autres cas positifs, qui n’ont pas voyagé, ont été contaminés par contact étroit avec leurs collègues de bureau", précisera-t-il. Avant de confirmer, le mardi 31 mars, deux autres cas.