Redoutée par les uns et réclamée par les autres, la mesure de confinement général de la population, si elle venait à être adoptée au Gabon comme mesure barrière contre la propagation du Covid-19, ne devrait pas impacter l’approvisionnement du pays en denrées alimentaires et autres marchandises dites de première nécessité. Les ministres de l’Économie des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) s’y sont récemment engagés.
Jusque-là, et en dépit du nombre croissant de personnes infectées par le Covid-19, aucun des six pays membres de la Cemac n’a décidé d’imposer le confinement général de sa population pour limiter la propagation de la maladie sur son territoire. Si cette mesure redoutée par certains et réclamée par d’autres venait à être adoptée au Gabon, elle n’aurait pas d’impact sur l’approvisionnement du pays en denrées alimentaires et autres produits dits de première nécessité. C’est, en tout cas, un des engagements des ministres de l’Économie de la sous-région pris à la faveur de la 3e session extraordinaire du Comité de pilotage des réformes économiques et financières de la Cemac tenue le 28 mars dernier à Brazzaville au Congo.
Au cours de cette réunion à laquelle a pris part Jean-Marie Ogandaga pour le compte du Gabon, le Copil PREF-Cemac a en effet «décidé de maintenir la libre circulation des marchandises et des personnels de santé indispensables à la lutte contre la pandémie du Covid-19, sous réserve des contrôles sanitaires appropriés». Une décision conforme au pilier 4 dudit comité, axé sur l’intégration régionale face à la crise sanitaire actuelle.
La décision du Copil PREF-Cemac de garantir l’approvisionnement en denrées alimentaires des pays de l’Afrique centrale n’est pas nouvelle pour le cas du Gabon. En mars, peu après avoir décidé de la limitation des liaisons aériennes et de la fermeture des frontières terrestres, Ali Bongo avait déjà promis la continuité de l’acheminement sur notre territoire des denrées alimentaires. «Les magasins et marchés sont et seront approvisionnés tout à fait normalement», s’était engagé le président gabonais.