Encore connu sous l'appellation de telecommuting en anglais, le télétravail est l'un des moyens envisagés par le gouvernement gabonais pendant le confinement.
Si l'initiative peut sembler salutaire, sa matérialisation risque, toutefois, d'être une autre paire de manches. Et pour cause. Les opérateurs économiques et autres entités privées, principalement du secteur des services, semblent plutôt opter pour la rotation hebdomadaire ou bi-hebdomadaire de leurs employés.
Selon un cadre d'entreprise, "peu de sociétés sont en mesure de pratiquer réellement le télétravail, selon le domaine d'activités". Ajoutant que plusieurs opérateurs économiques ayant investi dans l'achat de kits internet ont changé d'avis, à cause des problèmes de connexion survenus lors la phase de test.
Parmi les rares entreprises à s'être concrètement lancées dans le télétravail, particulièrement pour des tâches ne nécessitant pas la présence physique des agents, il y a le leader de la distribution agroalimentaire Nestlé Gabon. Celui-ci a instauré un système de rotation des personnels, depuis lundi 23 mars dernier. Depuis leurs domiciles, ceux qui ne sont pas d'astreinte peuvent donc suivre le déroulement des activités à distance, grâce à un logiciel de type intranet.
Ce même système favorise aussi l'organisation de réunions permettant de suivre au quotidien l'évolution des stratégies commerciales mises en place depuis le début de la crise sanitaire.