En cette période de fin du mois, certains établissements scolaires privés ont demandé aux parents d’élèves de s’acquitter des frais d’écolage. Demande justifiée ou inappropriée dans le contexte de ralentissement de l’économie dû à la crise du coronavirus ? L’intervention du gouvernement est vivement souhaitée sur ce dossier.
Si le gouvernement a demandé de consentir des efforts en cette période difficile, marquée par la crise du coronavirus, son appel n’a, visiblement, pas été entendue par les responsables des établissements scolaires privés. En cette période de fin du mois, certaines de ces structures d’enseignement ont demandé aux parents d’élèves de s’acquitter des frais d’écolage du mois de mars.
«Nous sommes toujours dans l’attente. Nous disons que les parents doivent passer payer. Malheureusement, les parents ne s’exécutent pas et cela nous met dans une situation délicate», a confié un responsable d’établissement privé primaire et secondaire, à Libreville. Certains responsables ont même poussé le vice en demandant aux parents de payer le mois d’avril, alors que les cours sont suspendus depuis la mi-mars.
L’attitude ces chefs d’établissements est motivée par le fait que les cours ont quand même été dispensés durant une bonne partie du mois de mars. Dans ce cas, le frais d’écolage doivent-il être payés à moitié ou en intégralité ?
Il est de notoriété publique que les enseignants des établissement privés sont payés par les frais d’écolage. Il est tout aussi vrai qu’en cette période difficile, certains parents d’élèves subissent, eux-aussi, les contrecoups pécuniaires découlant de la crise sanitaire actuelle.
La situation amène à s’interroger sur la trésorerie réelle de ces établissements scolaires, mais, surtout, l’accompagnement en cette période de crise des opérateurs économiques, dont les écoles d’enseignement privé font partie. Une problématique sur laquelle l’intervention du gouvernement est vivement sollicitée. En attendant, plusieurs parents d’élèves sont déjà catégoriques : ils ne payeront aucune scolarité jusqu’à la fin de crise du coronavirus.