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Covid-19 : Il y aurait peu de risque d’être contaminé par les billets de banque
Publié le jeudi 2 avril 2020  |  Gabon Review
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© Gabon Review par DR
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Désinfectés aux rayons ultraviolets en Chine, mis en quarantaine aux États-Unis lorsqu’ils proviennent d’Asie, les billets de banque font l’objet de fortes suspicions depuis l’apparition du coronavirus, au point que certains les considèrent comme un vecteur de propagation de la maladie. Pourtant, peu d’études ont véritablement montré que les billets de banque soient particulièrement porteurs du virus, et l’OMS minimise d’ailleurs l’impact de leur manipulation lorsque la désinfection des mains est fréquente.

En Afrique où la circulation du cash a encore de beaux jours devant elle, depuis l’apparition du Covid-19, beaucoup s’interrogent sur le rôle des billets de banque et des pièces de monnaie dans la propagation du virus, au point que certains, plus que d’autres, prennent plus de précautions dans leur manipulation. Sur la Toile, les internautes gabonais s’inquiètent, mais ne trouvent que peu, voire très peu d’alternatives pour leurs divers achats, en dehors des services pris en compte par les plateformes de mobile money. Pourtant, rien ou presque ne justifie véritablement leurs craintes.

Bien que peu d’études ont été menées sur le sujet, permettant d’affirmer que les billets de banque et les pièces de monnaie, transmis de main en main, sont des facteurs de propagation du coronavirus, ce mercredi 1er avril sur la radio Europe 1, le gouverneur de la Banque de France, dit avoir évoqué cette préoccupation avec ses collègues des autres banques centrales d’Europe. Et il résulte, selon François Villeroy de Galhau, qu’«il n’y a aucun signe que les billets de banque soient particulièrement porteurs du virus». «Donc on peut tout à fait continuer à utiliser les billets de banque», a-t-il poursuivi.

Au niveau régional et sous-régional, le sujet n’a pas vraiment été abordé et aucune position officielle sur l’utilisation des espèces n’a été prise depuis l’entrée du virus sur le continent africain. Le 24 mars dernier, la BEAC a d’ailleurs annoncé qu’elle renonçait temporairement à réduire la liquidité dans le système bancaire.

Dans une récente communication de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il apparaît clairement que «le risque d’être infecté en touchant des objets – pièces de monnaie, billets de banque, cartes bancaires – est très faible. Car une bonne hygiène des mains – se nettoyer fréquemment avec un produit hydroalcoolique ou à l’eau et au savon – représente une protection suffisante».

Le site du quotidien 20 minutes, rappelle toutefois qu’une étude de l’université de la Ruhr publiée le 6 février dernier estime la persistance moyenne des cellules du coronavirus de 4 à 5 jours sur certaines surfaces comme le papier ou le verre. «Selon le taux d’humidité et la température, cela pourrait s’étendre jusqu’à neuf jours», indique le média selon lequel des travaux plus récents effectués aux États-Unis évoquent un délai de survie de vingt-quatre heures sur le carton et trois jours sur le métal.
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