Les autorités municipales parviendront-elles à imposer à tous les commerçants les mesures préventives contre le coronavirus ? Cette tâche semble assez diffcile pour la mairie de Libreville, vu que, hier encore, au marché de Mont-Bouët, le plus grand espace commercial de la capitale, plusieurs commerçants hors chaîne alimentaire avaient repris leurs activités.
Certes, de nombreux magasins de vente de divers produits sont fermés, mais les commerçants à la sauvette, ceux-là qui entretiennent le secteur informel, ont repris leurs activités après le calme observé le week-end dernier. Pourtant, un communiqué datant du 23 mars et signé du maire de Libreville, Léandre Nzue, indique "l'interdiction formelle d’exercer tout commerce aux abords des trottoirs ou en plein air..." . Et la même note précise que seuls les magasins alimentaires peuvent exercer de 6 heures du matin à 15 heures de l'après-midi.
Selon un agent de police en poste au rond-point du marché de Mont-Bouët, l'Inspection générale municipale aurait prévu de mener une opération de saisie mercredi après-midi. Pourtant, une opération semblable y avait été menée la veille. Mais les commerçants ambulants étaient toujours là hier matin. " S'ils viennent nous chasser, on part. S'ils ne viennent pas, on reste", a confié un de ces commerçants.
Plusieurs parmi eux disent être prêts à suivre les recommandations gouvernementales, mais ils ne semblent pas accepter le fait de rester chez eux sans rien faire. " On va payer le loyer avec quoi ? Si on ne vend pas on va nourrir les enfants avec quoi ?", s'interroge une vendeuse.