Libreville, La Confédération patronale gabonaise est en pourparlers avec le gouvernement afin de trouver le juste équilibre pour éviter au pays une crise économique dans un contexte de catastrophe humanitaire et d’effondrement des cours du pétrole.
Les hommes d’affaires gabonais ne veulent pas se mettre en marge de l’union sacrée autour des pouvoirs publics face à la menace du Coronavirus. Regroupés au sein de la Confédération patronale gabonaise (CPG), ils viennent d’engager, à travers un Comité de veille et de concertation, des discussions avec le gouvernement à l’effet de trouver un terrain d’entente pour ne pas faire ressentir à la population les conséquences de la pandémie du COVID-19. Les discussions engagées entre le gouvernement et la CPG dans le cadre du Comité de crise Gouvernement-CPG ont déjà permis de trouver de commun accord certaines résolutions.
Cependant, d’autres sont toujours au menu des échanges entre les deux parties. Celles-ci portent sur la mise en congé des travailleurs non essentiels qui y ont droit et qui le souhaitent; la mise en télétravail des employés qui le peuvent; l’organisation si possible du travail à mi-temps ou en rotation à la charge de l’entreprise et la suspension des activités non essentielles.
«La philosophie générale est d’assurer un maximum de protection sur le plan sanitaire, tout en veillant à préserver un minimum d’équilibre économique afin que le système continue de fonctionner, même si c’est à un rythme ralenti», rapporte un dirigeant de la CPG.
«La mise en œuvre immédiate de ces mesures par toutes nos entreprises, en tenant compte bien sûr de certaines spécificités sectorielles, doit illustrer notre engagement aux côtés du gouvernement et des populations dans la lutte contre cette pandémie qui nous concerne tous, avec pour objectif principal pour ce qui nous concerne la protection de l’ensemble de nos collaborateurs et de notre clientèle tout en assurant la continuité de nos activités», souligne pour sa part Alain Bâ Oumar, président de la Confédération patronale gabonaise.
Dans le cadre du dialogue Etat-secteur privé, les discussions liées à la simplification de la procédure de mise en congé technique pour les entreprises en faillite avec une indemnisation des salariés à travers une contribution d’une valeur de 30 % pour l’employeur et de 70 % pour l’Etat se poursuivent.