Les dispositions prises par les autorités gabonaises pour prévenir la propagation du Covid-19, impactent directement l'activité des transporteurs urbains. À l'exemple des entreprises organisées dont le déficit de rendement est patent. Seuls les taxis et autres transporteurs suburbains semblent encore peu touchés.
Lundi 16 mars, la direction générale de TransAkanda a annoncé la suspension de l'activité professionnelle jusqu'au 30 mars. À l’exception du transport des personnels des sociétés sous contrat. "Il nous fallait prendre des décisions courageuses, pour réduire les conditions de promiscuité des clients", a indiqué le directeur général de TransAkanda, José Ngimangoal. Il rassure que malgré les millions de francs de pertes à venir et le chômage technique d'une partie du personnel, le salaire travaillé sera effectivement payé.
Du côté de la Société gabonaise de transports (Sogatra), il n'est nullement question de stopper l'activité. Mais plutôt de réduire le nombre de passagers. "La trentaine de bus que nous avons en circulation transporte 29 personnes depuis mercredi dernier. Le conducteur est le 30e occupant, il se lave régulièrement les mains, car il est au contact des clients", explique Joël Lehman Sandoungout, le directeur général.
Par contre, les mesures gouvernementales sont diversement suivies par les 12 000 taxis circulant à Libreville, Owendo et Akanda. Hier encore, nombreux exerçaient sans respecter la distance sociale recommandée. Les usagers sont donc toujours transportés dans une promiscuité à risque et, visiblement, les conducteurs de taxis ne tiennent qu'à leurs recettes quotidienne