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Gabon : Menacé de mort, Noël Mboumba placé sous protection policière
Publié le mercredi 18 mars 2020  |  LaLibreville.com
Noël
© Autre presse par DR
Noël Mboumba, ancien ministre du Pétrole
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Suite à sa conférence de presse jeudi dernier, l’ex-ministre du Pétrole, en liberté conditionnelle dans le cadre de l’opération anti-corruption Scorpion, a reçu des menaces de mort.

Les autorités prennent le sujet avec gravité.

Ce weekend, Noël Mboumba a reçu de façon réitérée des menaces de mort. L’ex-ministre du Pétrole a fait l’objet de sept appels de menaces et d’un SMS en ce sens entre samedi soir et dimanche midi, informent les autorités policières.

Suite à ces menaces, l’intéressé, qui a depuis porté plainte contre X, s’est vu octroyer une protection policière.

Si, à ce stade, les enquêteurs n’ont pu remonter jusqu’aux auteurs de ses menaces, ceux-ci semblent privilégier l’hypothèse de représailles suite à sa conférence de presse de jeudi dernier.

Incarcéré à la prison centrale de Libreville depuis le 3 décembre 2019, l’ex-ministre du Pétrole s’était vu accorder une mesure de liberté conditionnelle la veille, mercredi. Le lendemain, il avait souhaité tenir, aux côté de son avocat, Me Chancel Guissiga, une conférence de presse pour « laver son honneur ». A cette occasion, il avait reconnu les faits de détournements de fonds qui lui sont reprochés mais avait plaidé la négligence, affirmant s’être plié à des « ordres malveillants ».

Sans prononcer son nom, Noël Mboumba semblait désigner l’ex-directeur de cabinet de la Présidence, Brice Laccruche Alihanga. C’est d’ailleurs vers cette piste que se porte aujourd’hui les soupçons des enquêteurs. « Il y aurait un lien entre les propos de Monsieur Mboumba lors de sa conférence de presse de jeudi et les menaces qui l’a reçu 48 heures plus tard », confie l’un d’entre eux, affirmant détenir un « faisceau de présomption » pour étayer ses soupçons.

La piste est, selon les enquêteurs, d’autant plus crédible que l’entourage de l’ex-directeur de cabinet aurait déjà usé par le passé de méthodes similaires. Fin octobre 2018, un de ses proches, Juste Loango Bouyo Méka, le président des Sociaux Démocrates Gabonais (SDG), un parti allié de la majorité et dont la création avait été suscité par « BLA », aurait fait passer à tabac le candidat du PDG sur le second siège de la commune d’Akanda, Joseph Minko Olenga peu avant la tenue du second tour des élections législatives car ce dernier avait refusé de se plier aux consignes de sa hiérarchie l’intimant de se retirer au profit d’un candidat d’opposition afin de se conformer à un accord négocié entre M. Laccruche Alihanga et certains responsables de l’opposition.

M. Minko Olenga n’ayant pas obtempérer et ayant même à l’époque fait diffuser des messages hostiles à l’ex-directeur de cabinet de la Présidence, il en aurait fait les frais, y compris sur le plan physique. Une agression pour laquelle la victime n’avait alors pas osé porter plainte. Au final, c’était un opposant, devenu ministre depuis (Franck Nguema) qui l’avait emporté d’une très courte marge.
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