Gabon : Noël Mboumba menacé de mort

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Publié le mercredi 18 mars 2020 | Gabon Review

© Autre presse par DR
Noël Mboumba, ancien ministre du Pétrole

Quelques jours après sa mise en liberté conditionnelle, l’ex-ministre du Pétrole, Noël Mboumba, incarcéré quatre mois durant à la prison centrale de Libreville, dans le cadre de l’opération Scorpion, serait menacé de mort. À ce qu’il semble, il est désormais placé sous protection policière après sa conférence de presse du 12 mars dernier.

Ce n’est pas du tout l’ambiance de Noël pour Noël Mboumba. Après sa sortie de prison et surtout sa tonitruante conférence de presse accablant jusqu’à la lie l’ancien directeur de cabinet du président de la République, Brice Laccruche Alihanga, l’ancien ministre du Pétrole serait menacé de mort. Il a été placé sous surveillance policière, selon le site d’information lalibreville.com.

Le 12 mars, quelques heures seulement après sa sortie de prison sous la forme de «liberté conditionnelle», Noël Mboumba s’était livré à un mea culpa sur les détournements de fonds publics et la mise en place d’un plan de déstabilisation des instituions dont ils sont accusés. Ce jour-là, il affirmait et reconnaissait que «plusieurs centaines de milliards de francs CFA» avaient été subtilisés à l’État par certaines personnalités haut placées. Il soutenait également avoir exécuté des instructions malveillantes de personnes ayant profité de leur position dominante pour le conduire à poser des actes contraires à la loi. Depuis cette sortie, la toile gabonaise s’est enflammée. Plusieurs internautes l’affublent de l’épithète de «traitre», tandis que d’autres le traitent de «Judas Iscariote», s’ils ne l’habillent pas simplement d’une flamboyante tunique d’injures.

Le journal en ligne lalibreville affirme que «ce weekend, Noël Mboumba a reçu de façon réitérée des menaces de mort». «L’ex-ministre du Pétrole a fait l’objet de sept appels de menaces et d’un SMS (Short Message Service ou minimessage) en ce sens entre samedi soir et dimanche midi, informent les autorités policières», précise ce site réputé proche du pouvoir.

L’ancien président d’honneur de l’Association des jeunes volontaires émergents (Ajev) pour l’Ogooué-Maritime a depuis porté plainte contre X et se serait vu octroyer une protection policière. La même source souligne que des enquêtes sont menées, mais n’ont pu encore remonter jusqu’aux auteurs de ces menaces. Toutefois, il se susurre que tout cela serait la résultante de sa récente conférence de presse.

«Il y aurait un lien entre les propos de Monsieur Mboumba lors de sa conférence de presse de jeudi et les menaces qu’il a reçu 48 heures plus tard», précise lalibreville, citant l’un des enquêteurs qui a dit détenir un «faisceau de présomption».

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