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Coronavirus : L’Église s’organise
Publié le mardi 17 mars 2020  |  Gabon Review
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© Présidence par DR
Le chef de l`Etat et son epouse assistent à la bénédiction solennelle de la façade de l’église Notre-Dame-de-Lourdes
Libreville, le 15 août 2015
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Entre limitation des cultes à 50 personnes, suppression des bénitiers ou encore de l’échange du signe de la paix, l’Église au Gabon s’organise pour prévenir à son niveau la propagation du Coronavirus, tout en respectant les consignes du gouvernement.

À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ! Le dimanche 15 mars, les églises de Libreville ont presque tenu « des cultes de crise ». Alors que le gouvernement a décidé de mettre en quarantaine les écoles, les bars et d’interdire les rassemblements de plus de 50 personnes, l’Église s’organise aussi pour lutter contre la propagation du Covid-19 qui a réussi à franchir les frontières gabonaises. Si jusqu’à lors, on ne parle que d’un seul cas confirmé au Gabon, elle dit s’arrimer aux prescriptions du gouvernement pour éviter que cette pandémie ne gagne du terrain.

Du côté de l’Église catholique, les bénitiers ont été vidés de leur eau bénite. Les fidèles pourraient désormais constater une absence d’eau bénite, à l’entrée des paroisses. La consigne a été donnée lors de la messe de clôture de la conférence épiscopale du Gabon au cours de laquelle, le président de cette instance, Mgr Mathieu Madéga, a accordé dans son homélie un intérêt particulier à cette pandémie. Ainsi, en plus de retirer tous les bénitiers aux portes de l’église pendant les célébrations eucharistiques, l’Église catholique recommande à ses fidèles de s’asseoir à une bonne distance les uns des autres, de garder une bonne distance pendant la profession de la quête à effectuer dans les corbeilles ouvertes, mais aussi de supprimer l’échange du signe de la paix.

Concernant la communion eucharistique, elle ne sera désormais donnée que dans la main et non plus dans la bouche. En ce sens, il a été recommandé aux prêtres de se laver les mains après avoir donné la communion, même dans la main. De même, ceux qui comptent la quête porteront des gants. La méditation du chemin de croix, selon les consignes de l’Église catholique, demeure individuelle ou en famille. Du côté des églises dites de réveil, il a été demandé aux fidèles de «prier pour le pays» et de respecter les prescriptions du gouvernement, notamment les règles d’hygiène.

Les assemblées de l’Alliance chrétienne du Gabon qui accueillent de centaines de fidèles par dimanche, ont pour leur part décidé de limiter leurs cultes à 50 personnes. Pour éviter de renvoyer les fidèles qui se rendront aux cultes du dimanche, les pasteurs ont décidé de rendre plus dynamiques les cellules de prière. Ainsi, à Avéa par exemple, des groupes de 50 ont été constitués pour participer aux cultes aussi bien à l’église centrale que dans les cellules pour respecter la consigne du gouvernement qui interdit les rassemblements de plus de 50 personnes.

«On est quand même dans la maison de Dieu. Je pense qu’avec Dieu, le Coronavirus ne fera pas des dégâts aussi importants qu’on le pense. À mon avis, il n’y a aucune inquiétude pour ça», a déclaré un chrétien qui a un avis mitigé sur les consignes de l’Église.

«Je crois fermement en Dieu. Mais si l’église décide de suspendre ses activités, nous ne pouvons pas aller à l’encontre de notre hiérarchie. Dieu nous demande de ne pas craindre les fléaux de midi, la peste. J’exhorte les gens à méditer les Psaumes 95. Pourquoi devrais-je craindre le virus ? Dieu nous protège, il nous guide. Il nous dit « ne crains rien, je guide tes pas, crois en moi, tu ne seras pas atteint ». Donc que les chrétiens soient confiants», a déclaré une autre.
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