Placé le 3 décembre dernier sous mandat de dépôt dans le cadre de l’opération anti-corruption Scorpion, l’ex-ministre du Pétrole, qui a bénéficié hier soir d’une libération conditionnelle, a donné ce jeudi une conférence de presse.
C’est tiré à quatre épingles, costume impeccable, avec la mine des bons jours et rasé de frais, comme si ses trois mois d’incarcération n’avait eu aucun prise sur lui, ni physiquement ni moralement, que Noël Mboumba s’est présenté ce jeudi face à la presse.
A cette occasion, l’ex-ministre du Pétrole est revenu sur la présence de vétérans de l’armée française fin 2018 au Gabon et sur un schéma manuscrit semblant tracer les contours d’un coup d’Etat qui a abondemment circulé il y a quelques jours sur les réseaux sociaux.
« Concernant l’arrivée des mercenaires (français au Gabon), nous l’avons appris, mais (…) je ne les ai jamais rencontrés. L’information que j’ai eue est qu’il s’agissait d’anciens militaires français qui sont venus dans le cadre d’une mission de sécurité. C’est tout ce que je peux dire. Quant au schéma de déstabilisation des institutions qui a circulé ces derniers temps sur les réseaux sociaux, il m’est difficile de dire ici qui l’a élaboré. Par contre, ce que nous savons clairement (…) est qu’il y a avait un plan de préparation de soulèvement des populations (…) En ce qui me concerne, je n’ai jamais pris par à la préparation d’un tel plan, ni participé à une réunion de mise en place d’un plan de déstabilisation de l’Etat. Mais oui, il existait un plan de déstabilisation des institutions pour éventuellement un coup de force (…) désamorçé par les forces de sécurité et de défense », a déclaré le ministre sans dire qui, selon lui, en était à l’initiative.