Libreville, Le ministère de l’Economie et des Finances annonce la mise en place d’un dispositif de veille mobilisant l’ensemble de ses administrations pour faire face à d’éventuelles secousses liées à cette crise.
Après l’annonce de la chute vertigineuse du prix du baril consécutive aux effets dévastateurs de l’épidémie du Coronavirus (COVID-19), les activités économiques sont dans une situation de panique générale à travers le monde. Alors qu’il était de 70 dollars, il y a à peine un mois, celui-ci a dégringolé pour se situer à environ 35 dollars à ce jour. Face à cette situation qui n’est guère reluisante, le Gabon prend des dispositions pour se mettre à l’abri d’une éventuelle nouvelle crise pétrolière qui ne ferait pas de bien à son économie. Suite à cet effondrement du cours du Brent sur les marchés internationaux, le ministre de l’Economie et des Finances, Jean-Marie Ogandaga, a convoqué une réunion d’urgence avec ses collaborateurs pour déterminer les impacts de cette situation sur l’économie nationale. Comme mesure d’urgence, un dispositif de veille mobilisant l’ensemble de ses administrations a d’ores et déjà été mis en place.
D’après lui, si cette situation perdure, elle va impacter sur l’économie gabonaise. «La chute du prix du baril aurait un effet sur les recettes de l’Etat et sur la croissance. Aussi, la baisse du prix du baril fausse les prévisions de recettes de la loi de finances 2020 et par conséquent les projections en matière de dépenses publiques. Pour l’heure, il est difficile d’évaluer avec précision la perte de recettes pour l’Etat», prévient Jean-Marie Ogandaga. Mais il tient à rassurer l’opinion sur le fait que les équipes du ministère de l’Economie et des Finances «sont mobilisées dans la collecte et l’analyse des informations afin d’identifier les mesures adéquates qui permettraient de faire face au mieux à cette situation exceptionnelle».
Il tient à préciser cependant que «la crise actuelle n’est pas liée à des problèmes de gouvernance de l’économie gabonaise.Des facteurs exogènes et imprévisibles sont à l’origine de cette situation qui aura une incidence dans la plupart des pays». «L’Etat pourrait initier des mesures d’ajustement pour limiter les effets de cette crise sur le cadre macroéconomique et budgétaire. Le choix de ces mesures s’appuierait sur des analyses», conclut Jean-Marie Ogandaga.