Face au risque de propagation de l’épidémie du Covid-19 au Gabon, le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale a invité, mercredi, les partis politiques de tous bords à former une « union sacrée de la République ». Le chef du gouvernement a exhorté les leaders politiques à ventiler auprès de leurs militants les différentes mesures préventives mises en place par les autorités.
Comme certains l’avaient deviné, la réunion à laquelle les partis politiques ont été conviés mercredi à l’immeuble Arambo a porté essentiellement sur le Covid-19. Il s’est agi, selon Julien Nkoghe Bekale, d’une « réunion d’information » sur les mesures prises par les autorités visant à circonscrire le risque de propagation de l’épidémie au Gabon. À l’occasion de cette rencontre présentée par le Premier ministre comme « un exercice républicain » dont l’objectif était de leur « faire le point » de la situation, tout en les rassurant, les leaders d’opinion ont été invités à former une « union sacrée de la République » face à l’épidémie ayant fait des milliers de victimes dans le monde.
Aux leaders des partis politiques, le chef du gouvernement a notamment demandé de porter le message des autorités auprès de leurs militants, particulièrement en ce qui concerne les gestes quotidiens à adopter pour prévenir la maladie. Julien Nkoghe Bekale les a également exhortés à « faire preuve de pédagogie » auprès de leurs différentes bases politiques, en invitant leurs compatriotes à la « vigilance » et au respect de la réglementation prescrite par l’OMS notamment.
Le chef du gouvernement n’a pas manqué de dresser un rapport à son auditoire s’agissant de la prévention du Covid-19 dans le pays. Au 11 mars 2020, selon Julien Nkoghe Bekale, 21 600 passagers ont déjà été flashés à l’aéroport, 206 personnes l’ont été au pot port d’Owendo. À la suite de ces vérifications, 30 cas ont été jugés suspects, mais aucun d’eux n’a été testé positif au Covid-19. De même, le gouvernement assure qu’aucun Gabonais n’est positif au virus, ni sur le territoire national ni à l’étranger, et encore moins en Chine, point de départ de l’épidémie.