Ce mardi 10 mars, les prix du pétrole sont repartis en nette hausse au lendemain de leur pire séance depuis le début de la guerre du Golfe en 1991. Un rebond porté par la reprise des marchés et les déclarations du ministre de l’Énergie russe. Une bonne nouvelle pour les pays producteurs et donc pour le Gabon, quand bien même sa structure économique s’est nettement diversifiée depuis une dizaine d’années, réduisant d’autant son exposition aux fluctuations des marchés internationaux.
Après la baisse de plus de 30 % des cours du brut enregistrée depuis vendredi après-midi, le mouvement de balancier semble être reparti en sens inverse ce mardi.
Vers 7 h 20, le baril américain de WTI pour livraison en avril gagnait 8,99 % à 33,93 dollars, quelques instants après avoir dépassé les 10 % et atteint 34,42 dollars. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 37,30 dollars, en hausse de 8,56 %, quelques instants après avoir atteint 37,75 dollars.
La veille, les cours du pétrole se sont massivement effondrés sous l’effet de la décision unilatérale prise par l’Arabie saoudite de baisser ses prix à la livraison après l’échec des négociations entre les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés vendredi, dont la Russie, deuxième producteur mondial. Une chute qui semble aujourd’hui enrayée.
Pour le Gabon, pays producteur de pétrole (230.000 barils jour), il s’agit sans conteste d’une bonne nouvelle. Toutefois, le pays, s’il dépend encore beaucoup de l’or noir pour alimenter ses recettes budgétaires, l’est moins aujourd’hui qu’il y a une dizaine d’années.
Sous l’effet de politiques volontaristes et d’investissements ambitieux, le pays a développé d’autres pans de son économie, à l’instar des mines ou encore du bois. Un effort qu’il entend élargir à d’autres domaines comme l’agriculture ou le tourisme, fortement pourvoyeurs en main d’oeuvre.