Interrogé par nos confrères de Gabonactu, le président du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne Gouvernance au Gabon (ROLBG) a reconnu avoir délibérément menti à ce sujet. Son crédit semble aujourd’hui d’autant plus entamé qu’en janvier dernier déjà, il avait porté des accusations graves contre le coordinateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, en l’absence totale de preuves.
Face à l’évidence des faits, il n’a eu d’autre choix que de se déjuger. « Je me suis laissé emporté. Mes paroles ont dépassé ma pensée ». C’est en ces termes que Georges Mpaga a tenté d’expliquer les propos mensongers qu’il a tenu ce weekend. Entre temps, l’activiste est tout de même parvenu à leurrer certains de nos confrères, dont Gabonactu, qui sur le moment n’ont pas pris la peine de vérifier la véracité de cette affirmation et qui se sont faits fort de se rattraper depuis (lire l’article).
Pour rappel, ce weekend, Georges Mpaga avait affirmé sur un ton très péremptoire lors d’une conférence de presse qu’Alexis Ndouna, un homme d’affaires proche du pouvoir, soupçonné de viol sur mineur et placé début janvier en détention à la prison centrale de Libreville, avait été libéré.
« Les prédateurs sexuels comme Alexis Ndouna sont libérés, nous sommes face à une crise de la justice au Gabon », avait-il déclaré sans ciller.
En réalité, « M. Alexis Ndouna a été extrait temporairement de sa cellule de la prison centrale de Libreville et conduit sous bonne escorte à l’hôpital pour y subir des soins urgents », avait alors indiqué à La Libreville l’autorité pénitentiaire, ajoutant qu’« une fois les soins prodigués, le prévenu retournera aussitôt en prison ».
Récidiviste
Activiste, membre de l’opposition radicale, Georges Mpaga n’en est toutefois pas à son coup d’essai. Il est même du genre à récidiver. En janvier dernier déjà, il avait fait parti d’un collectif de quatre opposants qui avaient porté plainte contre le coordinateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, pour détournement de fonds. Des accusations portées en l’absence totale de preuves, ce qui avait conduit à l’époque la Justice à classer l’affaire sans suite.
Face à la dérive entraînée par la propagation de fausses nouvelles (fake news) dans le débat public, une réflexion est en cours aujourd’hui au Gabon pour pénaliser les propos mensongers, sur les réseaux sociaux, dans les médias, comme ailleurs.