Inondations du week-end : Lee-White accuse la marée haute

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Publié le mardi 10 mars 2020 | Gabon Review

© Autre presse par DR
Inondations à Libreville: la villa présidentielle comme à Kinguélé

Alors que samedi dernier, la capitale gabonaise et ses environs étaient dans l’eau, le ministre des Eaux et forêts a indiqué qu’il s’agissait d’un concours de circonstances dû à la montée de la marée.

Le 7 mars à Libreville, c’était le déluge. Aux environs de 9h du matin, d’intenses averses ont touché la ville et ses environs avec, à la clé, d’importantes accumulations d’eau. De nombreux foyers se sont retrouvé les pieds dans l’eau, perdant pour certains plusieurs biens et évitant pour d’autres, le pire. «J’avais un rendez-vous à 8h45, mais j’ai traîné jusqu’à 9h. Donc quand la pluie a commencé, j’étais à la maison et c’était un coup de chance, car l’eau est entrée dans la maison devant moi et on a pu éviter le pire», a témoigné Lisa Bivéghé. Habitante du quartier Awendjé, elle fait partie des sinistrées du 7 mars.

Chez elle comme au sein de bien d’autres ménages, «l’eau entrée dans la maison dépassait pratiquement les genoux». Au carrefour IAI, sur la voie express, le débordement a rendu la voie quasi impraticable. Aidé par les canalisations bouchées, voire inexistantes, jusqu’au niveau de la Fopi, ce débordement a coincé plusieurs automobilistes qui ont voulu braver les eaux. «Les piroguiers auraient été utiles aux riverains que les taximen et autres clandomen ce samedi-là» a ironisé le quotidien L’Union soulignant que la rivière «District» qui traverse la zone est sortie de son lit.

Si cette crue a mis en exergue la vulnérabilité de Libreville et ses environs, caractérisés, entre autres, par le manque d’urbanisation et l’incivisme des populations, au regard de la récurrence des inondations en cas de fortes pluies ou pas, le ministre des Eaux et forêts y a vu «un concours de circonstances». «Nous avons eu une pluie exceptionnelle couplée à un coefficient de marée haute de 85. Ainsi la ville (Ndlr. Libreville) a reçu une masse importante d’eau qui n’a pas pu s’écouler normalement du fait que la marée était en train de monter», a tweeté Lee-White. Si on se fie au tweet de Lee White, cette pluie pourrait bien rappeler que l’adaptation aux changements climatiques au Gabon est un chantier majeur.

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