Accusés par certains internautes de préparer une nouvelle modification de la Constitution au cours de leurs différentes réunions à huis clos, les sénateurs, par la voix du 1er vice-président de leur institution, ont exprimé vendredi leur étonnement et rappellent que l’option adoptée ces dernières années est simplement liée au fait que l’hémicycle Georges Rawiri du palais Omar Bongo Ondimba est hors d’usage depuis quelques années.
Si les cérémonies officielles au Sénat ne se sont plus tenues ces dernières années que sous le format du huis clos, Léonard Andjembe s’est étonné, vendredi 6 mars, de ce que les raisons de ce choix soient encore mal connues des Gabonais, au point de donner lieu à des «des fantasmes» sur les réseaux sociaux.
Ces derniers jours en effet, plusieurs internautes et quelques médias en ligne ont critiqué l’option arrêtée par Lucie Milebou-Mboussou et ses collègues. Ils soupçonnent les sénateurs de préparer en catimini une nouvelle modification de la Constitution. «Faux», a rétorqué le 1er vice-président du Sénat.
«C’est un débat qui est quand même extraordinaire. Depuis trois ans, nous informons le public de ce que les cérémonies se font désormais à huis clos. D’abord parce ce que la Constitution de notre pays dit que les séances plénières du Sénat sont publiques, mais qu’en cas de nécessité, celles-ci peuvent se tenir à huis clos. C’est donc déjà autorisé par la loi fondamentale de notre pays. Ensuite, présentement, la nécessité qui s’impose à nous, c’est notre hémicycle avec lequel nous avons un problème, et tout le monde le sait : l’hémicycle Georges Rawiri n’est pas fonctionnel depuis quelques années. Il est vrai qu’à l’heure actuelle des démarches sont en cours pour que les travaux reprennent rapidement pour que nous puissions récupérer notre hémicycle», explique Léonard Andjembe.
Pédagogue, le 1er vice-président du Sénat estime que «ce dont l’opinion a besoin à l’heure actuelle, c’est d’une information juste sur les us et coutumes du Sénat et sur l’habillage constitutionnel de [ses] activités». Et d’expliquer qu’«une cérémonie d’ouverture [ou de clôture] de session consiste en un seul point de l’ordre du jour qui est le discours de Mme la présidente du Sénat».
Au palais Omar Bongo Ondimba, des élus indiquent par ailleurs que la présence du président de la République aux cérémonies officielles n’a jamais été requise, y compris quand l’hémicycle était fonctionnel.