Dans un post au vitriol publié ce samedi sur sa page Facebook, celle qui se qualifie de fervente militante du PDG, a vertement critiqué les nominations décidées hier au sein de la formation majoritaire par son président, Ali Bongo Ondimba, quand bien même elle en a elle-même bénéficié. Explication.
Karine Arissani n’est pas contente. Et elle le fait savoir. Bruyamment.
Ce samedi 7 mars, celle qui n’a pourtant pas été oubliée à l’occasion du train de nominations qui a déferlé hier – elle a été faite membre de la Chancellerie de l’ordre du parti – s’est fendue d’un post acrimonieux publié sur sa page Facebook.
Celle qui, à la ville, est aussi le secrétaire exécutif de l’Agence de régulation de transport ferroviaire (ARTEF), ainsi que le leader des Soldats têtus y critique avec virulence les nominations rendues publiques hier au sein des instances du PDG (lire notre article) qu’elle trouve injustes et incompréhensibles.
« Nous nous demandons si (ces nominations) n’ont pas été faites pour décourager les VRAIX soutiens du PATRON ? », commence par s’interroger Karine Arissani, avant de pester : « Certaines nominations passent mais d’autres nous laissent sans voix (…) Est ce que certains soutiens du PATRON méritent d’être écartés de cette manière ? Comment des camarades qui ont brillé par l’arrogance, le mépris peuvent revenir au secrétariat exécutif (…) ? Des camarades pour certains qui sont responsables des maux du 1er mandat ? (…)
Et Mme Arissani de se demander :« Vous étiez où pour parler et défendre le PATRON quand il était malade? Vous étiez où pour ouvertement combattre l’AJEV ? Vous étiez où quand il fallait aller défendre le PATRON sur le terrain durant son absence ? Lorsque la galaxie AJEV est tombée, combien nous étions pour soutenir ouvertement le PATRON ? Beaucoup d’ entre vous avez été vomi par la base et vous osez revenir ? », cingle la militante.
« Merci de nous avoir fait comprendre que nous ne valons rien. Merci de nous décourager et merci de nous avoir fait comprendre que nous ne sommes rien », conclut-elle, empreinte d’amertume.
Certes, dans le microcosme politique gabonais, Karine Arissani est connue pour être « une grande gueule », quelqu’un qui n’a pas sa langue dans sa poche. Mais c’est manifestement moins des raisons partisanes, en lien avec l’intérêt du parti, qu’une déception personnelle qui l’ont poussé à prendre la plume.
En effet, le poste auquel elle a été nommée est largement honorifique. Or Karine Arissani escomptait mieux, beaucoup mieux. Elle guignait, en l’occurrence, selon le témoignage de nombreux responsables du parti, le poste de secrétaire général adjoint 5 où elle aurait été chargée de l’Union des Femmes du Parti Démocratique Gabonais (UFPDG), un poste finalement revenue à Chantal Véronique Abendang Mebaley, épouse Fundi. A tout le moins, un poste de secrétaire nationale aurait suffit à son bonheur.
Mais peine perdue. Karine Arissani devra se contenter d’une nomination comme membre de la Chancellerie de l’ordre du parti. Manifestement, pas de quoi satisfaire celle qui par le passé s’est régulièrement illustrée par ses esclandres.