PolitiqueGabon : Ali Bongo convoque à nouveau ce samedi un conseil présidentiel pour renforcer la riposte au coronavirus (Covid-19) qui a fait son apparition en Afrique centrale
Après l’avoir déjà fait lundi, le chef de l’Etat gabonais présidera à nouveau ce samedi 7 mars un conseil présidentiel sur le Covid-19 alors que le virus a fait hier son apparition pour la première fois en Afrique centrale avec deux cas détectés au Cameroun voisin.
Branle-bas de combat. Pour retarder la propagation du coronavirus sur leur territoire, les autorités gabonaises, du terrain à leur sommet, sont en alerte maximale.
Le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba présidera ce samedi un conseil présidentiel, en présence du premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé, et des ministres concernés (Santé, Défense, Intérieur, Affaires étrangères…), pour préparer la riposte face à ce virus qui a infecté 100 000 personnes dans le monde et causé la mort de 3 500 d’entre elles dans 85 pays.
Preuve que la problématique fait l’objet d’une vigilance toute particulière au sommet de l’Etat, lundi dernier déjà, le président avait convoqué pareil conseil pour adapter la riposte à l’évolution de la situation (lire notre article).
Ces dernières semaines, les autorités gabonaises ont peu à peu renforcé les mesures prises pour retarder la diffusion du virus sur leur territoire. Pour l’heure, aucun cas n’y a été détecté. Pour autant, les structures sanitaires du pays, parmi les meilleures sur le continent, ont été mobilisées tant sur le volet préventif que curatif.
Pour accompagner ces mesures, une campagne de sensibilisation des populations aux bonnes pratiques et aux mesures d’hygiène est largement diffusée dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Si les autorités gabonaises se disent sur le pied de guerre face à l’avancée du virus dans le monde et sur le continent (une dizaine de pays sont aujourd’hui concernés), elles se veulent toutefois rassurantes et appellent à ne pas céder à la panique. Si le Covid-19 est contagieux, il n’est cependant mortel que dans un nombre très limité de cas, rappelle un chercheur au sein du Centre international de recherche médical de Franceville, un laboratoire d’excellence spécialisé sur les maladies infectieuses. Dans l’écrasante majorité des cas, les personnes infectées guérissent, insiste-t-il.