La capacité des forêts tropicales à capturer du CO2 de l’atmosphère diminue. C’est ce que révèle une étude effectuée sur une période de 30 ans sur 300 000 arbres publiée hier dans la revue Nature.
Menée par le musée royal de l’Afrique centrale et l’Université de Leeds, elle démontre une crainte : alors qu’elles sont considérées comme d’importants puits de carbone, les forêts tropicales vont bientôt émettre davantage de CO2 qu’elles n’en capturent et, donc, devenir au contraire une source de carbone. Les forêts tropicales humides intactes sont connues comme étant des puits de carbone importants. Elles freinent le réchauffement climatique en capturant du CO2 de l’atmosphère et en le stockant dans leurs arbres.
De manière générale, les modèles climatiques comptent sur le fait que ce processus, appelé " séquestration de carbone", continuera pendant des décennies. "En combinant des données d’Afrique et d’Amazonie, nous avons pu expliquer pourquoi ces forêts changent. Les taux de CO2, la température, la sécheresse et la dynamique interne des forêts sont des facteurs importants. En créant des modèles sur la base de tous ces facteurs, nous avons montré que le puits de carbone des forêts africaines diminuera sur le long terme, tandis que celui des forêts amazoniennes diminue beaucoup plus rapidement. L’Amazonie deviendrait une source de carbone déjà dans les années 2 030″, indique le rapport.