Ce jeudi, l’ambassadeur de France au Gabon, Philippe Autié, s’est entretenu avec la ministre gabonaise de la Justice et Garde des sceaux, Erlyne Antonella Ndembet-Damas, au sujet des franco-gabonais placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville dans le cadre de l’enquête anti-corruption Scorpion.
Non, « les détenus franco-gabonais ne font l’objet d’aucun mauvais traitement ». Oui, « ils bénéficient de soins médicaux et d’autres attentions » en vertu de la protection consulaire octroyée par la France. Et contrairement à une rumeur persistante, ils ont notamment droit à « des visites régulières de leurs proches et de leurs avocats ».
Ces déclarations, ce sont celles de l’ambassadeur de France, Philippe Autié, à l’occasion de son entretien avec la ministre gabonaise de la Justice et Garde des sceaux, Erlyne Antonella Ndembet-Damas ce jeudi 5 mars à Libreville.
Philippe Autié, qui a indiqué suivre avec une attention particulière le dossier des franco-gabonais mis en cause dans l’affaire Scorpion, a également proposé un système d’aide judiciaire afin de dresser l’inventaire des dossiers des détenus dans les deux pays respectifs.
Il y a près de deux mois, détenteur de la double nationalité gabonaise et française, les frères Laccruche Alihanga, Brice et Gregory, avaient déposé une plainte en France pour « détention arbitraire ». Leur avocat n’avait alors pas hésité à faire état de « mauvais traitements ».
L’ambassadeur de France, dont les propos ont été rapportés ce vendredi dans le quotidien institutionnel L’Union, vient d’y apporter un démenti catégorique. Et, par la même, jeter un sérieux discrédit sur des allégations similaires faites par les avocats d’autres prévenus dans le cadre de l’opération Scorpion.