Taxé d’illégal par la Haute autorité de la communication (Hac), le journal en ligne lesnouvellesdugabon.com a été interdit de publication après la publication d’un article qui aurait lésé le chef de l’État gabonais.
En séance plénière le 3 mars, la Haute autorité de la communication (Hac), a pris la «décision numéro 0008/Hac/2020 portant suspension du journal en ligne lesnouvellesdugabon.com». La Hac considère que l’article incriminé « Séance solennelle d’ouverture des activités du Sénat : le chef de l’État absent » du 2 mars 2020, Ali Bongo a été lésé par le journal en ligne Les nouvelles du Gabon.
Considérant qu’au terme de l’article 36 dernier alinéa de l’ordonnance portant création, organisation et fonctionnement de la Hac, la Hac peut se saisir d’office et considérant l’article 115 nouveau de l’ordonnance portant Code de la communication selon lequel les personnes physiques ou morales lésées par un contenu numérique peuvent demander le retrait des informations ou images mises en cause, la Hac s’est saisie du cas de l’article publié par ce journal.
Si sur le site, l’article incriminé a été retiré, la Hac a indiqué qu’avant d’examiner l’affaire au fond, elle a vérifié «à titre principal l’authenticité de l’existence juridique» du journal en ligne incriminé. À ce propos, le régulateur gabonais des médias a dit constater l’inexistence juridique du journal en ligne lesnouvellesdugabon.com dans le fichier « entreprises de communication numérique » reconnues par la Hac. «Il ressort que ce journal est inexistant et donc inconnu de la Hac. Autorité indépendante chargée de la régulation du secteur de la communication audiovisuelle, cinématographique écrite et numérique au Gabon», a pour ainsi dire, fait savoir la Hac qui a «déclaré illégal» le journal en ligne lesnouvellesdugabon.com. De fait, elle a décidé de «l’interdiction de parution, de diffusion et de toute autre activité relevant du secteur de la communication, le journal en ligne lesnouvellesdugabon.com».
Alors que les délais de ladite sanction n’ont pas été précisés, un débat est né de la différence des vocables utilisés par la Hac dans le titre de sa décision «suspension», et dans la prononciation de la sanction «interdiction de parution».