île Mbanié : Le Gabon et la Guinée équatoriale se tournent vers la CIJ

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Publié le jeudi 5 mars 2020 | Gabon Review

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Cette île qui marque un pan de l’histoire douloureuse de l’esclavage et de la traite des Noirs de l’Afrique vers le continent américain.

Au terme d’une médiation conduite par les Nations unies, ayant duré plus de deux décennies, les gouvernements du Gabon et de la Guinée équatoriale, ont conclu le 3 mars 2020 dans le bureau du secrétaire général de l’ONU, un accord pour porter leur différend frontalier devant la Cour internationale de justice (CIJ).

Au terme d’une longue étape de médiation conduite par le secrétariat général des Nations unies sur le différend frontalier entre le Gabon et la Guinée équatoriale, les gouvernements des deux États ont décidé de se tourner vers la Cour internationale de justice. C’est à l’organe judiciaire de l’ONU siégeant à La Haye, aux Pays-Bas, qui tranchera ce différend.

Ce compromis a été ratifié le 3 mars 2020, à travers un «accord spécial» signé entre Michel Xavier Biang et Anatolio Ndong Mba, respectivement ambassadeurs du Gabon et de la Guinée équatoriale auprès des Nations unies. «Aujourd’hui, nous célébrons la fin réussie d’un processus de médiation aux Nations unies, dont l’objectif était de faciliter une solution pacifique au différend frontalier prolongé entre la République gabonaise et la République de Guinée équatoriale», a déclaré le secrétaire général de l’ONU. Selon Antonio Guterres, avec la conclusion de l’accord pour soumettre leur différend à la Cour internationale de justice, les deux pays ont réaffirmé leur attachement à la lettre et à l’esprit de la Charte des Nations unies.

Pour le patron de l’ONU, cette étape franchie par les deux pays «démontre le ferme attachement des Nations unies au règlement pacifique des différends internationaux et souligne la pertinence des divers instruments du multilatéralisme dans le contexte international en évolution».

Le différend frontalier qui oppose la Guinée équatoriale et le Gabon dure depuis des années. Les deux pays se disputent notamment la souveraineté de l’île de Mbanié réputée riche en hydrocarbure. L’extension par les deux États de leurs eaux territoriales, au-delà des 12 milles nautiques, entraîne des chevauchements réciproques de leur territoire maritime, ce qui a créé le litige maritime qui prévaut depuis.

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