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Gabon : Suite à la réélection de Jean Rémy Yama, des voix s’élèvent pour critiquer la « monarchisation » de Dynamique Unitaire
Publié le mardi 3 mars 2020  |  LaLibreville.com
Jean-Rémy
© Autre presse par DR
Jean-Rémy Yama, président de Dynamique unitaire
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Le président sortant a été réélu ce weekend à la tête de l’une des quatre principales confédérations syndicales au Gabon au terme d’un scrutin sans suspense. Jean Rémy Yama était en effet l’unique candidat. Il est accusé d’avoir verrouillé les instances de l’organisation pour empêcher l’émergence de toutes voix dissonantes.

Réélu avec un score stalinien. Mieux, à l’unanimité. Et pour cause, le vote n’était pas anonyme mais à main levée et Jean Rémy Yama était l’unique candidat.

Malgré un bilan très modeste (la confédération syndicale s’est révélée incapable de peser sur les grandes réformes comme celle de la fonction publique ou le code du travail), M. Yama rempile donc à la tête de DU.

Il faut dire que ce dernier s’est employé, avec méthode, à écarter la concurrence et à faire taire les voix dissonantes. « Dynamique Unitaire est devenu très monolithique. La démocratie n’y a plus sa place. Soit vous êtes avec Yama, soit vous êtes contre lui. Et en ce cas, vous êtes mis de côté », constate avec regret un ex-membre du Bureau.

Ce militant de 20 ans, originaire de Port-Gentil, ne dit pas autre chose. « On se dirige vers une présidence à vie », croit savoir ce fonctionnaire de l’Education nationale.

Du pain béni en tout cas pour ses adversaires. « C’est cocasse. Jean Rémy Yama ne cesse de crier à la monarchisation du régime mais il fait exactement la même chose avec sa confédération », raille un député du PDG, le parti au pouvoir, spécialiste des relations sociales.

Mais Jean Rémy Yama n’est pas seulement contesté en raison de son maigre bilan. Le président de DU est régulièrement critiqué pour confondre action syndicale et militantisme politique. L’homme est d’ailleurs très proche de Jean Ping, qui est soupçonné de le stipendier. M. Yama est aussi pointé du doigt pour ses déclarations à l’emporte-pièce qui s’assimilent bien souvent à des fausses nouvelles. En juillet dernier, il n’avait pas hésité à déclarer sans rire : « Ali Bongo est mort ». Quelque six mois plus tard, le président gabonais est fermement aux commandes du pays.
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