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Trans Akanda : Une société partie pour durer « au moins 90 ans », selon José Nguimangoal
Publié le vendredi 28 fevrier 2020  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Trans Akanda : Une société partie pour durer « au moins 90 ans », selon José Nguimangoal
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Le directeur général de Trans Akanda a présenté, le 27 février à Akanda, les cartes d’abonnement pour sa clientèle. Selon José Nguimangoal, ses produits s’inscrivent dans l’ambition de la société de transport urbain de s’inscrire dans le modernisme, tout en perdurant dans le temps. Au-delà de ces cartes, le patron de Trans Akanda est revenu avec Gabonreview sur plusieurs sujets d’actualité autour de sa société, dont les liens supposés avec la mairie d’Akanda, ou encore les arriérés de salaires du personnel.

Gabonreview : Présentez-nous Trans Akanda ?

José Nguimangoal : Trans Akanda est une jeune entreprise qui a démarré ses activités d’exploitation en octobre 2019, après sa création en juin de la même année. Nous avons pour mission première le transport des populations, nous faisons donc dans le transport urbain. Nous avons actuellement une flotte d’une dizaine de bus, une équipe dynamique de jeunes Gabonais qui veille, chaque jour, veille à la qualité de services offerts aux populations. Nous exploitons cinq lignes, dont trois dans le 2e arrondissement de la commune d’Akanda, avec un prix de transport de 100 à 200 francs CFA. Notre objectif, au-delà la modernisation de l’offre de service, c’est de raviver certains éléments tels que le transport scolaire. Nous avons ainsi ouvert deux lignes de transport scolaire pour les élèves d’Akanda : Cité des Ailes-Immaculée Conception et Cité des Ailes-Charbonnages. Nous nous inscrivons vraiment dans la qualité de service et la disponibilité auprès des populations.

Parlez-nous de la carte client Trans Akanda ?

Ceux qui ont déjà emprunté nos bus ont certainement remarqué, un dispositif de lecture de cartes. Dans le cadre de poursuite son ancrage dans son secteur d’activités, Trans Akanda introduit dans son offre de service la carte client, qui sera mis en vente dès le 28 février, à raison de 2000 francs CFA. Nous avons la carte «Standard» pour tous les clients lambda, accessible à tous les usagers qui empruntent nos bus. C’est une carte de couleur verte qui donne accès au bus moyennant un abonnement mensuel de 10 000 francs CFA. Cet abonnement donne à son détenteur la possibilité de se rendre à toutes les destinations couvertes par Trans Akanda. À côté de la carte «Standard», nous avons la carte «Femme enceinte», une offre sociale destinée à promouvoir la natalité. L’abonnement mensuel est plafonné à 5000 francs parce qu’au niveau de Trans Akanda, les femmes enceintes jouissent d’une réduction de 50% de frais de transport.

Le troisième modèle de carte que nous avons est la «Senior». Cette carte s’adresse aux personnes âgées de plus de 70 ans. Si son acquisition est à 2000 francs CFA, à l’instar des autres cartes, la carte «Senior» ne nécessite aucun abonnement. Par ailleurs, la carte Trans Akanda est rattachée à une application, «Trans Akanda», téléchargeable sur Android et IOS. L’application sert à consulter ses trajets, profil et situation permanente. Elle permet aussi au client de se renseigner sur la position des bus et le profil du chauffeur du bus emprunté. Avec cette application, il est également possible de consulter l’historique des trajets de ses enfants, par exemple. In fine, les clients pourront se réabonner via l’application. Car, notre objectif est de moderniser notre système de paiement, avec le passage d’une monnaie scripturale à une monnaie électronique. Pour l’heure, l’abonnement se fait par Airtel Money et Mobicash, à travers un numéro communiqué à l’acquisiteur de la carte.

Ce modèle est-il rentable, sachant qu’il comporte un pan social considérable ?

Le business modèle de Trans Akanda est d’offrir à sa clientèle directe des coûts sociaux. Un de nos objectifs est également l’accompagnement la politique du chef de l’État, qui vise à rendre agréables les conditions de vie des populations. Les revenus issus du transport ne couvrent pas, à elles seules, les charges de la société. Nous nous sommes beaucoup plus appuyés sur la communication-marketing, pour soutenir l’effort financier de l’entreprise. À bord et à l’extérieur de nos bus, nous avons des espaces publicitaires mis à la disposition des différents annonceurs. Ce sont les revenus de ces produits qui soutiennent notre effort social au bénéfice de notre clientèle.

À terme, l’accès au bus sera-t-il conditionné par ces cartes ?

Oui, c’est l’objectif visé. Nous invitons vraiment tous nos clients, et même ceux qui ne le sont pas régulièrement, à acquérir sa carte Trans Akanda. Nous allons laisser suffisamment de temps pour permettre à nos usagers d’acquérir une carte, en continuant à percevoir des espèces dans les bus. Mais notre objectif est d’avoir 100% de clientèle disposant de sa carte Trans Akanda. Car nous sommes convaincus que c’est un modèle qui va s’inscrire dans nos mœurs. Il faut donc que les populations s’y habituent, parce que le train du modernisme est en marche.

Trans Akanda va-t-elle s’étendre au-delà d’Akanda ?

Le modèle économique de la société vise une évolution progressive. Nous ne pouvons pas prétendre à une exploitation tous azimuts d’entrée de jeu, sachant qu’il y a beaucoup de choses à apprendre sur les habitudes des populations et les voies à exploiter. Nous avons programmé notre évolution de manière progressive. Nous avons choisi Akanda pour le lancement de nos activités parce que c’est une belle cité, avec de belles routes. Nous n’allons pas donner de date, pour l’exploitation de Libreville ou Owendo, mais nous y travaillons. Dans tous les cas, nous comptons perdurer au moins 90 ans.

Pourtant, l’on ne peut s’empêcher de penser à l’expérience de la Sogatra…

Sans vouloir galvauder les efforts des entités qui nous ont précédées, nous précisons d’entrée que Trans Akanda s’inscrit dans une tout autre vision de gestion. Nous sommes une jeune équipe qui accepte de faire énormément de sacrifices, et qui est convaincue qu’il est possible d’avoir une société de transport urbain, avec le minimum de moyens et faire le maximum de travail. Nous transportons près de 5000 personnes par jour, parfois sur certains linéaires difficilement praticables. Heureusement, nous disposons d’un service de maintenance réactif et professionnel pour garder les bus dans de bonnes conditions. Nous avons tout mis en place dans notre façon de penser et de travailler, pour ne pas revivre l’expérience de certaines entités comme la Société gabonaise de transport (Sogatra, ndlr). Notre priorité, est le transport des usagers, la maintenance de notre par le traitement de notre personnel, pour maintenir à flot le bateau Trans Akanda.

Des indiscrétions font pourtant état de deux mois de salaires impayés à Trans Akanda…

J’attache une importance particulière à la rémunération des agents qui travaillent avec nous. Toutes les structures partenaires de Trans Akanda savent que pour nous, les premiers prestataires sont nos employés. Nous n’avons jamais eu d’impayés de salaires. Chez nous, les salaires ont toujours été payés à date, le 5 de chaque mois, à quelques exceptions près. En décembre 2019 par exemple, les salaires ont été versés le 30 du mois, pour permettre aux employés de passer les fêtes de fin d’année en toute sérénité. Par ailleurs, les salaires du mois prochain sont déjà bouclés, et les employés seront payés le 6 mars, car le 5 tombe un jeudi. Je réaffirme que nous fonctionnons parfaitement bien, et ce n’est pas demain la veille que nous aurons des difficultés dans ce sens.

Trans Akanda entretient-elle des liens particuliers avec la mairie d’Akanda ?

Le business est la capacité de surfer sur les différentes opportunités, des vagues. Trans Akanda est née sur un besoin, une observation. Et nous avons profité du fait que la mairie avait annoncé la mise en place d’une compagnie de transport urbain. Nous avons simplement surfé sur cette vague-là. Mais il faut préciser, qu’en dehors des relations administratives, nous n’avons aucun lien particulier avec la mairie d’Akanda ou aucune autre une administration. Par ailleurs, nous invitons la mairie à revoir certaines taxes municipales. Car nous sommes l’unique société de transport urbain en Afrique noire, qui ne bénéficie d’aucune subvention.
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