L’ambassadeur du Gabon en France, Flavien Enongoué, a effectué, le 25 février, une visite de contact et d’information à Thouars, dans le département des Deux-Sèvres, où il a été reçu par le maire de la ville, Patrice Pineau. La tournée s’effectuera à travers une dizaine de villes de France, sur les traces de la présence du Gabon dans la toponymie urbaine française.
La commune de Thouars (Centre-Ouest de la France), située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine a reçu, le 25 février, l’Ambassadeur du Gabon en France. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une tournée que Flavien Enongoué effectue à travers une dizaine de villes de France, sur les traces de la présence du Gabon dans la toponymie urbaine française.
Selon l’Ambassade du Gabon, à travers ces visites, «il s’agit d’identifier les toponymes gabonais, de recueillir auprès des autorités, des administrations et des personnes compétentes des informations pertinentes y relatives, en vue de cerner la signification des choix opérés ici et là». «Dans la perspective du suivi des engagements du prochain Sommet Afrique-France, qui se tiendra, les 4, 5 et 6 juin, à Bordeaux sur la thématique «Villes et territoires durables», cette toponymie peut constituer un indice des éventuelles relations de coopération décentralisée à renforcer, à réactiver ou de partenariats à nouer avec des villes gabonaises», précise-t-on du côté de la représentation diplomatique gabonaise en France.
Thouars fait donc partie de ces lieux notamment grâce à l’existence d’un boulevard de Port-Gentil dont l’acte de dénomination date du 9 janvier 1976. Ce qui représente la matérialisation d’une relation forte entre les deux villes jumelées depuis le 21 décembre 1959.
À la suite d’une «fructueuse séance de travail», le maire Patrice Pineau a fait visiter à l’ambassadeur Flavien Enongoué ledit Boulevard. Par ailleurs, la tournée participe également d’un projet culturel et scientifique. À la faveur de la saison culturelle «Africa 2020», prévue de juin à décembre, et conçue par les autorités françaises comme un moment particulier de visibilité de l’Afrique en France, à travers la promotion de la diversité de ses expressions culturelles et de sa créativité, l’ambassade du Gabon en France a requis de coordonner la publication d’un ouvrage collectif devant paraître en juin sous le titre : «Le Gabon en France. Une présence culturelle».
«Mobilisant une dizaine d’universitaires et d’hommes de culture gabonais et français, cet ouvrage collectif vise à interroger et à mettre en lumière des aspects méconnus de la présence culturelle du Gabon en France», explique l’Ambassade du Gabon en France. «Où trouve-t-on des noms de rues, places et édifices faisant explicitement ou implicitement référence au Gabon ? Quelles sont les figures historiques gabonaises inscrites par la France dans son patrimoine mémoriel ? Qu’en est-il du Gabon dans la littérature, le cinéma et les musées français ? Quelle place lui est-il accordée dans la recherche scientifique ?».
Dans la logique d’un croisement de regards, on trouvera également dans cet ouvrage une étude sur l’empreinte française dans la toponymie urbaine gabonaise, à travers quatre villes (Libreville, Franceville, Lastoursville et Port-Gentil) liées respectivement à quatre figures françaises de la période coloniale (Bouët-Willaumez, Savorgnan de Brazza, Rigail de Lastours et Émile Gentil).
À propos singulièrement du chapitre qui sera consacré, dans cet ouvrage collectif, à la présence du Gabon dans la toponymie urbaine française, l’occasion sera donnée d’évoquer les «lieux d’histoire» et les sites et évènements culturels des villes françaises concernées, à l’instar de Thouars, labellisée Ville d’art et d’histoire. On y trouve notamment le Musée Henri-Barré et le Centre d’art La chapelle Jeanne-d’Arc, consacré à l’art contemporain.