Battu lors des législatives d’octobre 2018 dans son fief du 4ème arrondissement par un jeune novice, Alexandre Barro Chambrier, actuellement sans mandat électif, a engagé le 22 février dernier une tournée dans les quartiers défavorisés de Libreville.
Chose insolite, la très officielle Gabon 1ère (Télévision d’Etat) affublé du titre peu reluisant de RTPDG (Radio télévision du Parti démocratique gabonais, PDG au pouvoir) était de la partie.
Président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier a expliqué sur son compte Facebook que cette descente est « un cadre d’échanges au cours duquel j’ai le privilège de rendre visite à mes concitoyens dans leurs quartiers et surtout de discuter des questions sur la vie de la nation dans un élan interactif ».
« J’ai eu l’honneur d’être reçu par la population du 6 ième arrondissement à qui j’ai porté un message d’espoir et avec qui j’ai parlé des conditions pour l’alternance », a conclu celui que l’on soupçonne de préparer le terrain dans la perspective de la présidentielle de 2023 dont il est l’un des potentiels candidats.
En 2016, Alexandre Barro Chambrier qui avait démissionné du PDG avec un groupe de 10 autres députés de ce parti avait le vent en poupe. Le Rassemblement héritage et modernité (RHM) qu’il avait créé comme une dissidence du PDG avait plutôt porté la candidature de l’ancien Président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama. Lui aussi avait claqué la porte du PDG pour l’opposition. Sur la dernière ligne droite du scrutin présidentiel à un tour unique du 27 août 2016, Guy Nzouba Ndama avait retiré sa candidature pour se rallier à Jean Ping.
Barro Chambrier, ancien ministre et ancien cadre de la Banque mondiale, pense que son heure a sonné.