Libreville, Dans la livraison du 24 février 2020 de “Gabon Matin”, Alain-Claude Bilie By Nze déclare au journaliste de la rédaction, la phrase reprise : “pour la nouvelle carte diplomatique, il faudra rechercher la rationalisation et l’efficacité de l’action diplomatique’’.
C’est de la bière dans le bénitier des amateurs du genre puisqu’ils auront tendance à être d’un point de vue qui contraste : celui d’anticonformisme politicien ou d’un registre brouillon.
Autant le succès de la diplomatie d’antan sur le dossier libyen obéissait aux canevas définis par les contingences et les convenances, autant ce qui se passe interroge ces enjeux, selon M. Bilie By Nze, dépassent “très largement le contexte libyen initial”.
Il n’y a qu’à remuer les pensées : la mort de Kadhafi. “Souvenez-vous en effet qu’au début de cette crise, l’OTAN est intervenue en application d’un mandat en total déphasage avec la résolution des Nations unies, qui voulait en réalité empêcher que Kadhafi massacre son peuple”.
Quelle formule pour le Gabon ? “La solution en Libye doit être une solution africaine. Et nous pensons au niveau du Gabon, et même de l’UA, qu’il n’y a pas de solution militaire en Libye : le dialogue inclusif…”
Rarement le Gabon aura paru si diplomatiquement écouté qu’en d’autres circonstances dans le domaine sécuritaire. En dehors des derniers succès au niveau de la CEEAC, le Gabon ne peut pas être partout, mais une diplomatie sur deux axes : la paix et la sécurité d’une part, le développement d’autre part.
L’essentiel est de connaître l’auberge espagnole, où l’on ne mange que ce qu’on apporte. Pour sa part, le Gabon souscrit à une nouvelle carte diplomatique qui regroupe et maintient son influence là où il a la possibilité de le faire.
A contrario, il n’y a pas de mutisme problématique, sauf à prévoir une crise qui serait un coup de massue diplomatique qui plomberait l’action de l’exécutif. Ce dernier n’a inventé qu’une seule politique : s’impliquer.