Bien que le nouveau coronavirus (COVID-19) ait le potentiel de devenir une pandémie mondiale, il n’en est pas encore arrivé à ce point sur la base d’une évaluation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a déclaré lundi le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.
"Ce virus a-t-il un potentiel de devenir une pandémie ? Absolument, il l’a. Nous y sommes-nous déjà ? D’après notre évaluation, pas encore", a dit le chef de l’OMS lors d’un point de presse quotidien.
En dehors de la Chine, il y a maintenant 2.074 cas de COVID-19 dans 28 pays et 23 décès, l’Italie, l’Iran et la Corée du Sud ayant connu une multiplication soudaine des cas, ce qui a suscité des doutes quant à savoir si ces augmentations signifient que cette épidémie est maintenant devenue une pandémie.
"Notre décision d’utiliser ou non le mot ’pandémie’ pour décrire une épidémie est basée sur une évaluation continue de la propagation géographique du virus, de la gravité de la maladie qu’il cause et de son impact sur l’ensemble de la société", a expliqué le chef de l’OMS.
"Pour le moment, nous ne sommes pas témoins d’une propagation mondiale non contenue de ce virus, et nous ne sommes pas témoins de maladies graves ou de décès à grande échelle non plus", a-t-il poursuivi. "L’utilisation du mot pandémie ne correspond pas aux faits, par contre elle peut certainement provoquer la peur", a-t-il estimé.
"Ce n’est pas le moment de se concentrer sur le mot que nous utilisons", mais il s’agit "d’un moment où tous les pays, communautés, familles et individus doivent se concentrer sur la préparation", a souligné le directeur général de l’OMS. F