Libreville, La juridiction se dit dans l’incapacité d’accorder la mise en liberté provisoire à cet opposant proche à Jean Ping.
Bertrand Zibi Abeghe restera encore derrière les barreaux après que la Cour d’appel d’appel de Libreville se soit déclarée incompétente ce lundi sur sa demande de mise en liberté provisoire. A la grande désolation de son conseil, l’ancien député du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) passé dans l’opposition aux côtés du candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, Jean Ping, a regagné sa cellule de la prison centrale de la capitale gabonaise. Ses avocats dénoncent un procès politique.
Accusé d’être impliqué dans les violences post-électorales survenues en août 2016 au Gabon, Bertrand Zibi Abeghe avait été condamné à six ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Libreville pour «violences et voies de fait» et «détention illégale d’arme à feu». Au cours de ce procès tenu en juillet dernier, l’homme politique avait néanmoins été relaxé des chefs d’accusation d’«instigation aux actes et manœuvre de nature à provoquer des troubles ou manifestations contre l’autorité de l’État» et de «non-assistance à personne en danger».
Démissionnaire du Parti démocratique gabonais en juillet 2016, Bertrand Zibi Abeghe sera interpellé le 27 août 2016 au Quartier général de l’opposant Jean Ping. Une autre audience est fixée au 9 mars 2020 aux fins de statuer sur le fond de cette affaire.