La tenue vestimentaire des étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville, notamment celle des inscrits à la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH), défraie la chronique ces derniers jours. Dans un communiqué le 20 février, la doyenne de cette Faculté, Monique Mavoungou Bouyou, a invité les chefs de départements à veiller sur l’accoutrement des étudiants.
La doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH) de l’Université Omar-Bongo de Libreville, Monique Mavoungou Bouyou, a attiré l’attention des chefs de départements, le 20 février, sur les dérapages vestimentaires des étudiants.
Les universités du pays, notamment de l’Université Omar-Bongo, sont devenues au fil des ans des lieux d’expression d’une «liberté débordante». Pour certains, elles sont«les lieux de développement et de l’expression même de la déliquescence de la société gabonaise». Dans ces espaces académiques, les habitudes, les pratiques décriées au quotidien concernant la tenue vestimentaire qualifiée de permissive : minijupes, culottes courtes, robes sexy, pantalons déchirés, etc. Une «certaine vulgarité frisant la promotion des mauvaises mœurs».
C’est pour essayer de ramener de l’ordre dans ce «Temple du savoir» que la Doyenne de la FLHS exige plus de rigueur à ses collaborateurs. «Les chefs de départements et les enseignants sont invités à veiller à la bienséance de la présentation vestimentaire des étudiants en dehors et dans les salles de classe», a-t-elle prescrit, en assurant avoir constaté un certain nombre de dérives jugées «intolérables» dans un environnement universitaire.
Pour elle, l’étudiant de l’UOB et par conséquent de la FLSH doit être un modèle, jusqu’à son habillement. La doyenne interdit «les robes et jupes moulantes largement au-dessus des genoux, des bustiers décolletés plongeant, des destroy (Pantalons déchiquetés), des pantalons sans ceintures, des maillots de sport comme vêtement».De même, les garçons arborant des «coiffures féminines» n’auront plus accès à l’enceinte de l’établissement.
Monique Mavoungou Bouyou estime que ces tenues vestimentaires sont susceptibles de choquer les bonnes mœurs et d’inciter à des attitudes répréhensibles.
Toutefois, comment rendre opérationnelle cette décision qui ne concerne que les étudiants de la FLSH ? Il aurait été peut-être judicieux que cette mesure soit initiée par le recteur de l’UOB afin qu’elle tombe sous le sens.