Libreville, Le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle a fait une sortie ce jeudi dans laquelle il s’en prend violemment à la première dame et au coordonnateur général des affaires présidentielles.
Après plusieurs jours de silence, Jean Ping refait parler de lui. Le leader de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) a publié ce jeudi 20 février un février dénonçant le cyber-activiste gabonais, Karl Mihindou Mi Nzamba. Sauf que dans cette nouvelle sortie, le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle indexe directement la première dame et le coordonnateur général des affaires présidentielles. Selon lui, le Gabon est «désormais sous la férule de Sylvia et Noureddin Bongo Valentin (…) dans un but de dévolution monarchique du pouvoir». Il invite le président Ali Bongo Ondimba à «une passation pacifique des charges».
Loin de susciter l’adhésion populaire, le communiqué de Jean Ping est plutôt raillé par les experts qui y voient une stratégie politique maladroite. «Ce communiqué peut s’analyser comme une preuve de vie politique. C’est une manière de montrer que Jean Ping est encore là même si le jeu pour lui s’est singulièrement compliqué pour lui ces dernières années et qu’il n’est plus en capacité de dicter l’agenda politique», commente un enseignant de l’Université Omar Bongo Ondimba. «M. Ping glisse peu à peu de la posture d’acteur politique à celle de commentateur, réagissant après coup aux événements. Aujourd’hui, à l’interpellation de ce cyber-activiste, hier aux manifestations lycéennes ou à la remise en liberté de Landry Washington», ironise-t-il.
Aujourd’hui isolé après avoir été lâché tour à tour par ses soutiens d’hier, Jean Ping doit désormais faire feu de tout bois pour exister. Que ce soit à l’étranger ou au pays, l’opposant a vu ses soutiens s’évaporer au fil du temps. Plus que jamais affaibli et condamné au désœuvrement, il est désormais un homme seul, parce que ne pouvant plus drainer des foules. Beaucoup ayant compris son bluff.