Créé par décret n°01500/PR/MHUEDD du 29 décembre 2011 et complété par le décret n°0702/PR/MPITPTHTAT du 17 juillet 2013, l’Agence Nationale de l’Urbanisme, des Travaux Topographiques et du Cadastre (ANUTTC) est en moins de 10 ans devenue ce qu’elle n’aurait pas dû être. En proie à de nombreuses difficultés et surtout au coeur de la mafia du foncier selon plusieurs sources, cette agence censée garantir la régularisation foncière, l’attribution de terrains à bâtir et le bornage, devrait bientôt être auditée sur instruction du ministre de tutelle Léon Armel Bounda Balonzi.
En visitant le 17 février dernier dans les services de l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC), le ministre de l’Habitat Léon Armel Bounda Balonzi, a pu se rendre compte des nombreuses difficultés auxquelles est confronté cet établissement public à caractère industriel et commercial. Entre « problèmes logistiques et problèmes matériels » comme l’a souligné le directeur général de l’ANUTTC Olivier Nang Ekomie, cette agence souffre de nombreux maux.
En effet, loin de répondre aux attentes placées en elle lors de sa création en décembre 2011, l’ANUTTC n’est aujourd’hui qu’une entité boiteuse parmi tant d’autres. Comme l’a rappelé le ministre de l’Habitat au terme de sa visite, les difficultés rencontrées par les agents de l’ANUTTC ont un impact négatif sur sa performance, et par conséquent sur les usagers. Preuve de cette situation, le nombre élevé de contentieux et la lenteur des procédures administratives.
Dans ce contexte, Bounda Balonzi a invité le DG de l’ANUTTC à « diminuer les contentieux fonciers et mettre en place une petite commission qui travaillerait sur ces questions à l’effet d’anticiper et de résorber tout ce qui est contentieux ». Pour aller encore plus loin dans sa démarche, le ministre de l’Habitat a déclaré qu’il était « urgent de faire un audit organisationnel, structurel, comptable et financier à l’effet d’améliorer ce qui se fait aujourd’hui ».
Soulignant qu’il y a des choses à améliorer, le membre du gouvernement a rappelé malgré les conditions actuelles, que « l’ANUTTC est un instrument important pour la satisfaction des besoins de nos populations en matière d’accès au logement et à l’habitat durable ». Pour sa part, Olivier Nang Ekomie a indiqué que « le matériel dont il dispose arrive en fin de vie. Donc il faudrait le renouveler ». Une chose qui ne devrait se faire qu’après audit.