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Endettement : la BAD réfute les accusations du président de la Banque mondiale
Publié le mardi 18 fevrier 2020  |  Gabon Media Time
BAD:
© aLibreville.com par DA
BAD: Déjeuner annuel des ambassadeurs et les Etats membres accrédités en Côte d’Ivoire
Le président du groupe de la Banque Africaine de Développement, Akinwumi Adesina a convié ce jeudi 16 février, les ambassadeurs et les Etats membres accrédités en Côte d’ivoire au traditionnel déjeuner annuel organisé en leur honneur.
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Alors qu’il soulignait lors d’un forum de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) le 10 février dernier à Washington que la Banque africaine de développement (BAD) « prêtait trop rapidement » ce qui avait pour conséquence « d’aggraver le problème de l’endettement des pays africains », David Malpass président de la BM a été repris en plein vol. Ainsi, pour l’institution dirigée par Akinwumi Adesina, ces propos sont tout simplement « inexacts et ne sont pas fondés sur des faits ».

Présent à Washington pour un forum co-organisé avec le Fonds monétaire international (FMI) pour évoquer notamment la soutenabilité de la dette des Etats africains, le président du groupe de la Banque mondiale David Malpass a fustigé l’attitude de la Banque africaine de développement (BAD). En soulignant que celle-ci « prêtait trop rapidement » ce qui avait pour conséquence « d’aggraver le problème de l’endettement des pays africains », l’économiste et fondateur d’Encima Global LLC, s’est logiquement attiré les représailles de l’institution panafricaine dirigée par Akinwumi Adesina.

En effet, dans un communiqué publié le 14 février dernier et parvenu à la rédaction de Gabon Media Time, l’institution panafricaine s’est offusqué contre « ces propos inexacts et pas fondés sur des faits (…) qui mettent en cause l’intégrité de la Banque africaine de développement, discréditent ses systèmes de gouvernance et insinuent à tort qu’elle fonctionne selon des normes différentes de celles de la Banque mondiale ». Une idée qui selon la BAD, « va à l’encontre de l’esprit du multilatéralisme ».

Rappelant ces principes de « transparence », qui l’ont notamment classée 4e institution la plus transparente au monde dans le rapport de 2018 de Publish What You Fund au regard de son respect des normes , la BAD a notamment insisté sur le fait, qu’elle « exécute un solide programme de gouvernance dans ses pays membres régionaux (…) qui porte essentiellement sur la gestion des finances publiques, une gestion transparente des ressources naturelles, durable et transparente de la dette et la mobilisation des ressources intérieures ».

Si elle a reconnu la lourdeur de l’endettement des pays africains, elle n’a pas manqué de rappeler son rôle et celui de la BM, dans les efforts de développement et dans les aspirations des pays en développement. Un rôle qui lui a notamment permis de faciliter « l’émission de financements en monnaie locale pour plusieurs pays, et qui a été effectuée sous son égide dans le but d’atténuer les effets liés aux risques de change ». Pour rappel, la BM dispose d’un portefeuille beaucoup plus important avec 20,2 milliards d’USD en 2018 contre 10,1 milliards d’USD pour la BAD.
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