Le Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS) traverse une zone de turbulences. Le leader censé sortir sa baguette magique tarde à redonner de la densité, de la démocratisation des activités politiques du parti. Le navire tangue.
En cause, Jean Jacques Igambas Ibinga, membre du bureau politique vient de changer d’étiquette politique. En annonçant que le PDS se nourrissait d’une indicible méfiance à son égard, la crise a atteint un niveau de non-retour. Le leader du parti, Me Séraphin Ndaot Rembogo n’a pas réussi ce joli tour de passe-passe pour juguler ce qui apparaît comme une hémorragie.
M. Igambas Ibinga dénonce qu’il soit écarté des réunions de structures du parti ou qu’il ne soit associé à la présentation de vœux. Un fardeau insupportable pour lui. Pourquoi cet océan d’indifférence qui grossit chaque jour comme il a pu le mentionner dans sa lettre de démission du 2 février dernier.
Pour le démissionnaire, la promotion des membres du proche entourage est d’une frustration qui n’augure rien de bon. Après les départs du Secrétaire exécutif du MODEP et de celle qui deviendra député du PDG. On glose sur les multiples peaux de bananes de l’intérieur.
Or, le PDS est un parti de l’opposition. Signer le pacte social proposé par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, en allant au dialogue d’Agondjé lui a valu d’être promu à la tête du Conseil national de la démocratie (CND) et de voir sa fille au gouvernement.
Ainsi donc, le débat républicain est parasité de caprices de ceux qui privilégient la pensée unique, notamment la contradiction est mal vécue, et dont la victime tout indiquée n’est que Jean Jacques Igambas Ibinga. Des tribulations à l’intérieur du parti ne permettent au parti de s’épanouir considérablement, souvent victime de ces tares personnelles appelées egos.