L’affaire liée à la plainte de 4 membres de la société civile contre Noureddin Bongo pour corruption est terminée. Le 14 février, après audition des différentes parties, le procureur a classé l’affaire. Une décision que le Parquet motive par le manque d’éléments de preuves suffisantes pour établir la présomption de culpabilité de l’accusé et pouvant lui permettre d’appuyer le dossier devant le juge d’instruction.
C’est la fin du feuilleton lié à la plainte déposée en janvier dernier par quatre organisations de la société civile gabonaise contre Noureddin Bongo Valentin, pour actes de criminalité financière en bande organisée.
L’affaire a été définitivement classée le 14 février par le procureur de la République, après audition des parties concernées. Selon Jean Remy Yama, l’un des co-initiateurs de la plainte, le procureur a estimé «que n’ayant pas pu avoir d’éléments suffisants pour établir la présomption de culpabilité de Noureddin Bongo Valentin et soutenir le dossier devant le juge d’instruction, il s’est résolu de classer le dossier».
Ne voulant plus revenir sur le dossier, le procureur a rappelé aux parties le principe selon lequel une «affaire classée ne peut plus être renouvelée». Estimant que l’affaire n’a pas été bien traitée au regard des éléments à charge dont ils disposent contre le fils d’Ali Bongo, les membres de la société civile ont promis de poursuivre le dossier auprès d’autres juridictions dans les prochains jours.
S’agissant de l’interdiction de sortie du territoire national dont sont frappés les quatre membres de la société civile, le procureur a relevé que celle-ci avait été «prise par mesure de précaution afin de permettre à toutes les parties d’être sur le territoire au moment de l’examen de l’affaire».
L’affaire ayant été définitivement classée, Marcel Libama, Jean Remy Yama, Georges Mpaga et Ghislain Malanda disent supposer que l’interdiction n’est plus valable. Toutefois, ils entendent vérifier l’effectivité de sa levée dans les prochains jours, en se rendant à l’aéroport Léon Mba.
Constitués au sein de la campagne “Ça suffit comme ça”, Dynamique unitaire, Mouvement sauvons la République et le ROLBG, les 4 membres de la société civile, avaient déposé plainte auprès du procureur de la République, à la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite et à l’Agence d’investigation financière. Ils accusent le coordonnateur général des Affaires présidentielles de «corruption active et passive, corruption d’agents publics étrangers et blanchiment des capitaux, détournement de deniers publics et biens mal acquis enrichissement illicite, blanchiment du produit du crime, criminalité financière en bande organisée, associations de malfaiteurs et pillage».