Depuis quelques jours, la rumeur circule sur les réseaux sociaux gabonais. Le ministre des Affaires étrangères serait poursuivi au tribunal « pour escroquerie et abus de confiance ». En coulisse, l’intéressé et ses proches s’activent pour la démentir.
C’est le site d’information en ligne Gabon Review qu’Alain-Claude Bilie-By-Nze a manifestement choisi pour démentir la fausse information qui, comme tant d’autres, s’est propagée à la vitesse-éclair sur les réseaux sociaux.
Tout est parti d’un post Facebook publié dimanche dernier dans le groupe Infos Kinguélé Libre. Celui-ci évoque une procédure judiciaire contre Alain-Claude Billie-By-Nze… « pour escroquerie et abus de confiance » intentée par une supposée plaignante du nom de Grace Manuella Engoang, promotrice de Butterfly Events, une agence d’événementiel. Elle réclamerait au ministre d’État chargé des Affaires Étrangères la bagatelle de 130 millions.
Or, assure Gabon Review, « après vérifications, il n’en est rien (…) Il n’existe aucune plainte contre le chef de la diplomatie gabonaise ». Mieux, « du fait de l’ampleur de la fake news, Grace Engoang se déclare(rait) prête à confondre les auteurs de cette histoire, à travers une déclaration publique », assure le site d’information en ligne. Certes, Alain-Claude Bilie-By-Nze a été condamné à un mois de prison pour émission de chèques sans provision. Mais c’était en 2008.
Course à la Primature ?
Si l’information propagée sur les réseaux sociaux est bien inexacte (ce qui est le cas, suite aux propres vérifications de La Libreville), « qui donc en veut à Alain-Claude Billie-By-Nze ? », se demande Gabon Review. Et le site d’information de faire part des spéculations qui circulent sur… les réseaux sociaux où l’on parle ici d’un « cabinet noir » visant à diaboliser le ministre des Affaires étrangères, là « des adversaires de Billie-By-Nze dans l’Ogooué-Ivindo », plus précisément du canton Ntang-Louli.
Mais pour Gabon Review, c’est peut-être davantage du côté de l’Estuaire que se trouverait la réponse. « Dans tous les cas, ce post qui écume encore les réseaux sociaux intervient après la publication d’articles de médias nationaux et internationaux, notamment Jeune Afrique, présentant le ministre des Affaires étrangères comme un potentiel Premier ministre. C’est à croire que, par le biais de cette ‘cabale’, certains ont décidé, pour aspirer à des postes ou à les sauver, de réactiver leurs officines », écrit le site d’information en ligne. Une allusion directe, semble-t-il, à l’actuel premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé mais aussi à tous ceux – et ils sont nombreux – qui aspirent à prendre sa place.