En déplacement comme à son habitude dans la province de l’Estuaire pour festoyer et passer des moments conviviaux avec les siens. Le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, en a profité pour évoquer avec ses parents, amis et électeurs, les questions d’actualité. L’occasion pour lui de revenir sur la question relative aux enlèvements d’enfants qu’il a réduite aux simples manipulation de l’opinion.
En présence des membres du gouvernement originaires de la province de l’Estuaire, Julien Nkoghe Bekale, Premier Ministre, s’est exprimé sur les sujets actuels qui préoccupent au plus haut point le Chef de l’Etat et le gouvernement. Tout en prônant l’unité et la solidarité aux ressortissants de la province de l’Estuaire, Chef du gouvernement a vivement souhaité qu’ils soient « des relais de l’action publique, des actions du président de la République et du gouvernement ».
Se prononçant ensuite sur un des sujets d’actualité, Julien Nkoghe Bekale a indiqué concernant la psychose née des supposés enlèvements d’enfants qu’il s’agit de « simples manipulations de l’opinion ». Autrement dit pour le chef du gouvernement, toutes les alertes d’enlèvements et tous les évènements qui ont suivi ce phénomène qui a embrasé le pays n’a été que pure invention. En disant de ces troubles qu’ils ont pour origine l’opinion nationale, le Premier ministre tient pour responsable l’opinion qu’il accuse d’avoir attisé la flamme. Une démarche qui exempte par ricochet, la sienne et celle du gouvernement qui par leur communication ont fortement contribué à l’embrasement de la capitale.
Doit-on rappeler au numéro deux gabonais que De Nzeng-Ayong dans le 6ème arrondissement de Libreville à Nyali dans le 3ème arrondissement en passant par le lycée public Jean Baptiste Obiang Etoughe de Sibang, des élèves et des riverains font état de tentatives d’enlèvement d’apprenants devant leurs établissements?
On a même eu droit à une levée de boucliers de certains responsables de partis de la majorité républicaine à l’exemple de Nicole Assele Délégué générale du Centre des libéraux réformateurs (CLR) qui avait demandé au gouvernement qu’il « assume pleinement ses responsabilités régaliennes, en garantissant à tous, la sécurité des biens et des personnes et permettre sans délais, le retour de nos enfants dans leurs écoles respectives ».
Même son de cloche pour Dieudonné Milama Minto’o président de Ensemble Pour la République qui a pour sa part « demandé, l’ouverture d’une enquête judiciaire dans l’immédiat , avec la mobilisation de toutes les ressources humaines , matérielles et financières nécessaires afin que tous les exécutants, les commanditaires et /ou instigateurs de ce vaste opération macabre soient dénichés, traqués et jugés avec la plus grande fermeté ».