En prélude aux travaux du 33e sommet de l’Union africaine qui se déroule les 10 et 11 février à Addis-Abeba, le Gabon a exprimé son engagement à soutenir les pays du G5 Sahel dans leur lutte contre le terrorisme. Ce soutien pourrait prendre la forme d’une médiation ou la mise en place d’un fonds.
« Les pays du G5 Sahel sont confrontés aujourd’hui à de vraies difficultés. Mais le terrorisme ne s’arrête pas. Il n’a pas de frontières. Il vaudrait mieux aujourd’hui que cet appel soit entendu et le Gabon, comme les autres pays, travaille déjà avec la Cedeao dans un cadre de coopération. Il fera son effort, en tant qu’État, pour soutenir et répondre à cet appel qui a été lancé par le président de la commission de l’Union africaine », a déclaré Alain-Claude Bilie-By-Nze le 7 février à Addis-Abeba en prélude au 33e sommet ordinaire de l’Union africaine qui s’ouvre aujourd’hui et jusqu’à demain.
Selon le chef de la diplomatie gabonaise, le soutien du Gabon aux pays du G5 Sahel pourrait consister « à apporter sa médiation et aussi dans un contexte de crise économique regarder dans quelle mesure on peut contribuer à un fonds qui peut être mis en place pour soutenir les efforts », a-t-il expliqué.
Pour rappel, le G5 Sahel ou « G5S » est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé lors d’un sommet, du 15 au 17 février 2014, par cinq États du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad, et qui couvre un territoire de 5 097 338 km2.
Quant à la coopération gabonaise, elle est très recherchée en matière sécuritaire, que ce soit pour le maintien de la paix en RCA, la lutte contre la piraterie dans le Golfe de Guinée ou contre le terrorisme en Afrique centrale (Tchad, Cameroun) et de l’Ouest.