Du 3 au 7 février, s’est tenu à Libreville, à l’initiative de l’Association gabonaise des auditeurs et contrôleurs internes (Agaci), un séminaire sur les systèmes d’information et la cybersécurité.
Les professionnels de l’audit et du contrôle interne se sont retrouvés à Libreville du 3 au 7 février derniers, à la faveur d’un séminaire organisé par l’Agaci. Des échanges dont le thème principal était : “Audit informatique, cybersécurité et fraude”. Pendant 5 jours, ils ont découvert ou revisité les concepts généraux des systèmes d’information, avant d’attaquer les différents types de systèmes d’information et leur sécurité.
À l’ère du numérique, les membres de ladite association estiment qu’il s’agit de sujets de grande importance pour la conduite des entreprises et des États. «Nous sommes vraiment dans un monde 100% digital. Tous les systèmes de toutes les institutions sont interconnectés et connectés à Internet. Ce qui fait beaucoup plus de cibles pour les pirates et organisations criminelles. Les pertes engendrées par la cybercriminalité sont de l’ordre d’environ 600 milliards de dollars, soit 0,8% du revenu mondial. C’est une dizaine de fois plus que le PIB du Gabon, par exemple», a défendu Wadi Mssedi, expert en sécurité des systèmes d’information, qui dirigeait ce séminaire.
«Aujourd’hui, toutes les institutions, petites ou grandes, sont concernées par la cybercriminalité. Des robots attaquent de manière systématique, des États attaquent, des industriels espionnent. Il y a des pays qui ont mis en place la 4ème armée ou cyberarmée. C’est donc un paramètre qu’il faut prendre en compte», a-t-il poursuivi.
Les participants ont donc mis ces 5 jours à profit pour améliorer leurs connaissances en matière d’informatique, notamment sur les moyens de minimiser les risques pour les administrations dans lesquelles ils évoluent. «Ces échanges ont été enrichissants pour nous tous et nous remercions M. Wadi Mseddi d’avoir accepté de venir nous partager ses connaissances. Le cheval de bataille de l’Agaci reste le même : parfaire les professionnels gabonais des métiers d’audit et de contrôle interne ; les rendre plus performants dans leurs structures ; et vulgariser ces métiers encore peu connus au Gabon», a réagi Emrie Raïssa Mondos, président de l’Agaci.