Peu satisfait du fonctionnement actuel de l’Université Omar Bongo (UOB), où des soupçons de corruption, d’usurpation de titre et d’insubordination vis-à-vis de la présidence de la République pèsent sur le recteur Marc Louis Ropivia, le Coordinateur général des Affaires présidentielles a rappelé, dans un récent courrier, le ministre de l’Enseignement supérieur à ses responsabilités. Noureddin Bongo Valentin semble attendre plus de rigueur de la part de Jean de Dieu Moukagni-Iwangou.
Noureddin Bongo Valentin n’est pas du tout satisfait du fonctionnement actuel de l’UOB. Le jeune Coordinateur des Affaires présidentielles l’a fait savoir, à travers un courrier daté du 3 février 2020 adressé au ministre de l’Enseignement supérieur dont il attend plus de rigueur et de fermeté, notamment vis-à-vis de Marc Louis Ropivia.
Pour avoir nommé par arrêté rectoral sa Chargée d’études en qualité de conseiller en charge de la Scolarité au mépris des nominations intervenues le 7 novembre 2019 en Conseil des ministres, le recteur de l’UOB s’est clairement mis dans la ligne de mire de l’Exécutif. À la Présidence de la République, on n’hésite pas à parler d’usurpation et d’insubordination vis-à-vis du chef de l’État. D’autant que, rappelle Noureddin Bongo Valentin dans sa lettre, «les nominations aux hautes fonctions au sein de l’administration relèvent du pouvoir discrétionnaire du président de la République». Le collaborateur d’Ali Bongo précise d’ailleurs que «l’autonomie administrative et financière dont jouit l’Université Omar Bongo ne saurait déroger à la force d’un décret présidentiel».
Si le Coordinateur des Affaires présidentielles rappelle également au ministre de l’Enseignement supérieur qu’il «peut interrompre un mandat rectoral dès lors qu’il est constaté des manquements graves dans la gestion administrative ou financière», c’est parce que des doutes subsistent clairement dans la gouvernance de Marc Louis Ropivia. Ces dernières années, le recteur a en effet été l’objet d’accusations de malversations diverses par les syndicats au sein de l’établissement.
En qualité de président du conseil d’administration, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou va-t-il se résoudre à démettre de ses fonctions le recteur de l’UOB ? C’est, en tout cas, ce que semble lui demander Noureddin Bongo Valentin qui estime qu’en raison du rappel à l’ordre à son endroit par la Cour des comptes, en 2017, la candidature de Marc Louis Ropivia aurait dû être invalidée.
Dans son courrier, le jeune collaborateur d’Ali «invite [le ministre] au rappel à l’ordre du recteur de [l’UOB], tout en le sommant de respecter les prérogatives de l’institution qu’incarne le président de la République, chef de l’État».