Y a-t-il encore un éditorial qui doute de la capacité du gouvernement à être ferme lors de la psychose qui s’est emparée de tout le pays depuis le 12 janvier dernier ?
Un brûlot qui a cru bon de traiter les efforts du ministre en charge de l’Intérieur sous des traits réducteurs. Comme si le Gabon était un laboratoire pour les amateurs de l’insulte facile et de l’expertise inculte, ces écrits évoquent de manière surprenante le laisser-aller du pouvoir. Alors que certains se nourrissent d’une complaisance condamnable, ils traitent le ministre d’Etat d’incompétent. C’est une menace réelle pour le bon sens.
Au train où vont les choses, la peur a changé de camps avec l’envoi des forces de sécurité sur le terrain suivi d’instructions précises. Suffisant pour dire que le communiqué du ministre d’Etat en charge de l’Intérieur a remonté le moral dans l’opinion.
Non qu’il soit aisé d’écrire, mais c’est un déshonneur à décrire sur ces entrefaites sans avoir peur d’offenser, d’avoir offensé, offensé qui, les autorités de la sécurité intérieure.
Depuis lundi, les parents sont rassurés de l’expertise professionnelle : la différence entre le faux-savoir qui se moque du vrai savoir-faire. On peut aisément oser l’affirmer que ce voyage halluciné parmi les mots de la dévastation politicienne est d’une réputation intrigante pour ces lecteurs censés être un porte-voix secourable.
On saisit mieux les contradictions des écrits cyniques et ridicules. Mais le ridicule ne tue pas. Curieux mélange de questionnements politiques, économiques et sociaux. Soit il prône la banalisation du crime, l’algorithme ne va atteindre sa maturité.
Quitte à se répéter, cette passion triste à refréner le terme de manipulateurs, le ministre de l’Intérieur ne laisse rien passer: C’est le premier flic du Gabon. Le temps qu’il a passé avec Ngari, AMO, Mapangou et bien d’autres, mérite un hommage qui enflamme parce qu’il est le blanc-seing de ce ministère comme dans une poussée d’Archimède. Même l’adolescente suédoise Greta Thunberg qui anime un mouvement puéril inquiète les adultes coupables de défaillances et d’incompétence.
En revanche, qu’un communicateur fasse de la politique, le journalisme politique ne veut rien dire. Et quand il veut dire quelque chose, c’est un Cassandre qui annonce toujours le mal, oubliant qu’il est aussi le bourreau pour ses raisons idéologiques. Le meilleur argument contre les (in)compétents revient donc à René Descartes : le sens commun est “la chose du monde la mieux partagée” et la moins redoutée.