Les quatre organisations de la société civile ayant décidé d’assigner en justice le coordonnateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, ont exigé le 7 février, que le mis en cause soit entendu par la direction générale des recherches, et que les enquêteurs de cette entité se penchent également sur les allégations et faits dénoncés dans leurs plaintes.
Deux semaines après leur audition à la direction générale des recherches, dans le cadre de leurs plaintes déposées contre le coordonnateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, pour des actes de criminalité financière en bande organisée, les quatre leaders de la société civile gabonaise engagés dans la campagne contre la corruption au Gabon donnent de la voix. Ils s’indignent de ce que le mis en cause ne soit toujours pas entendu sur les allégations et faits dénoncés dans leurs plaintes.
«Deux semaines après notre audition à la DGR, nous n’avons aucun élément justifiant que le mis en cause Nourredine Bongo Valentin ait été entendu également par la DGR. Au-delà de cette audition, nous demandons que tous les gendarmes présents le jour de l’incident à RIO soient entendus sur PV, de même pour les éléments de la Garde républicaine (GR) se trouvant à bord des trois véhicules présents ce jour», ont déclaré les plaignants, assurant que leur démarche repose sur le principe de l’inversion des charges et des preuves en matière de blanchiment d’argent.
«Ce n’est pas aux accusateurs de prouver ce qu’ils disent, c’est plutôt au mis en cause de justifier l’origine de ses biens. Toutefois, nous disposons d’éléments à charge que nous mettons à la disposition de nos avocats dans la perspective d’un procès équitable».
Afin d’éviter des intimidations des témoins de la part de leurs supérieurs, dans le cadre de cette enquête où les gendarmes sont en première ligne, ces organisations réclament que la DGR soit dessaisie de cette affaire. Car, c’est un service de la gendarmerie directement rattaché à la présidence de la République qui ne saurait être juge et partie.«Que cette enquête soit confiée à une autre administration judiciaire compétente», ont-ils souhaité.
Les quatre mousquetaires se sont également prononcés sur leur interdiction de sortie du territoire. «S’agissant de notre interdiction de sortie, elle ne se justifie pas car nous sommes les plaignants, tandis que le mis en cause se pavane comme il veut hors du Gabon. Sauf à nous dire que porter plainte à Nourreddin Bongo Valentin constitue une infraction au nouveau code pénal».
Le ROLBG, Ça suffit comme ça, Dynamique unitaire et le Mouvement sauvons la République exigent que l’audition du coordonnateur général des affaires présidentielles soit fait sur les allégations qui l’impliqueraient fortement dans diverses activités économiques, à savoir : hôtel Nomad, Société Trans-Urb, complexe hôtelier Mayena, investigation du compte Ecobank de la société Média volontaire, Family Office, et investigations sur le compte BGFI sur les recettes fiscales du Gabon.