La loi de finances 2020, promulguée le 22 janvier, par le président de la République, fixe les plafonds d’autorisations d’emplois des ministères, des autorités administratives et des institutions à 101.638 agents, pour une masse salariale de 661,034 milliards de francs CFA.
Les projections en termes d’emplois publics en 2020 ont été revues à la baisse par rapport à 2019, selon les plafonds d’autorisation d’emploi des ministères, des autorités administratives et des institutions fixés et validés pour l’exercice en cours. En effet, selon la loi des finances 2020, l’État ne paiera les salaires que pour 101 458 agents, soit 661,034 milliards de francs CFA contre 102 079 agents pour 672,760 milliards de francs CFA. Soit une économie de 11,226 milliards de francs CFA.
Ainsi, le plafond d’autorisation d’emploi de l’État au sein des 22 départements ministériels répertoriés est fixé à 98343 agents pour une masse salariale globale de 626,905 milliards de francs CFA, contre 630,796 en 2019, avec comme plus grand employeur, le ministère de l’Éducation nationale, avec un effectif de 22004 agents et une masse salariale de 164,88 milliards de francs CFA. Le ministère de la Décentralisation, demeure quant à lui le département le plus faible en termes d’effectifs, soit 181 agents et en masse salariale, 879,116 millions de francs CFA.
Au niveau des autorités administratives et institutions, le plafond d’autorisation d’emploi est fixé à 3115 agents, pour une masse salariale de 34,128 milliards de francs CFA. Au sein de ces entités autonomes et institutions, la présidence de la République arrive en tête en termes d’effectifs avec des plafonds d’autorisation à 1018 agents en 2020, pour une masse salariale de 6,4 milliards de francs CFA, contre 7,6 milliards de charges salariales de l’Assemblée nationale qui n’enregistre un effectif de 814 personnes. Avec un quota de trois agents, la Médiateur de la République se classe dernier en termes de masse salariale en 2020 (8,4 millions de FCFA).
Si l’État à travers sa loi de finances 2020 permet à certains établissements publics et assimilés une hausse de leur masse salariale cette année, c’est seulement à une condition : «que ceux-ci fassent, la preuve de leurs capacités à autofinancer durablement pendant au moins quinze ans, l’augmentation des charges de personnel induite par de nouveaux recrutements ou la revalorisation de leur grille salariale». Ces établissements sont «tenus de déclarer auprès des services du ministère du Budget, le bilan et les résultats prévisionnels sur une période de cinq ans au moins, et les états des dépenses de personnel», précise la loi des finances 2020.