Considéré comme une solution à court terme, et appelé à ramener la sérénité à l'intérieur et à l'extérieur des établissements scolaires, après une semaine de cours perturbée, le projet dit "police scolaire" annoncé par le ministre de l'Éducation nationale, Patrick Daouda Mouguiama, et les partenaires sociaux (Fenapeg, Conasysed, Sena, APE) le 31 janvier dernier au cours d'une rencontre, commence à prendre corps.
Les premiers éléments de cette police étaient visibles hier, jour de la reprise des cours, aux abords de certains établissements de Libreville (lycées Jean-Hilaire Obame-Eyeghe, Obiang-Etoughe de Sibang, Indjendjet-Gondjout…). Si pour l'heure, tous les établissements publics ne bénéficient pas de cette mesure, cette police scolaire, comme l'a rappelé le ministre, "est une police spécifique qui sera formée pour répondre aux besoins de la sécurité dans les établissements scolaires. C’est une réflexion qui a pris corps il y a quelque temps. Ce dispositif a été recommandé par les états généraux. Les événements de vendredi (24 janvier 2020, ndlr) viennent juste nous rappeler qu’il faut accélérer la mise en œuvre de ce pan".
En effet, la présence de la police scolaire dans les établissements devrait permettre aux différentes structures d'apprentissage concernées de retrouver un climat d'apaisement. Dans la suite des mesures censées encadrer l'ordre lors des sorties des classes des enfants, la tripartite (gouvernement, syndicats enseignants et parents d'élèves) a convenu de la nécessité d'une formation ad hoc pour les surveillants d'établissements.