C’est en tout cas la volonté qu’a exprimé hier, lundi, le secrétaire exécutif du Parti démocratique gabonais (PDG). Il s’agit, selon lui, de tirer les conséquences d’une situation de fait. Les intéressés étant empêchés, ils sont temporairement dans l’incapacité d’exercer leurs fonctions au sein de la formation au pouvoir. En revanche, contrairement, à une infox diffusée sur les réseaux sociaux et relayés par certains médias en ligne, il ne s’agit pas à ce stade de les exclure du parti.
Comme souvent au Gabon, les propos d’une personnalité sont extrapolés au point d’être plus ou moins travestis. C’est précisément ce qui est arrivé au secrétaire exécutif du PDG.
« Les textes sont suffisamment clairs. Tout camarade privé de sa liberté, fût-il de façon momentanée, n’exerce plus ses responsabilités au sein du PDG, en attendant que la justice se prononce », a déclaré Eric Dodo Bounguendza face à la presse nationale vendredi 31 janvier dernier.
Des propos clairs… que les médias et certains sites d’information en ligne n’ont pas manqué d’extrapoler dans une optique sensationnaliste, y voyant une volonté d’exclusion, voire de purge visant Brice Laccruche Alihanga et les Ajeviens.
« Il n’en est rien », balaye un proche du secrétaire exécutif. « Il s’agit de tirer les conséquences d’une situation de fait. On ne peut tolérer que le parti soit bloqué plus longtemps parce que certains de ses responsables sont dans l’incapacité d’exercer leurs fonctions », complète-t-il avant de préciser : « Ces personnes bénéficient de la présomption d’innocence, quand bien même on peut considérer que les charges qui pèsent sur elles sont particulièrement lourdes. Elles ne sont donc pas exclues du parti contrairement à ce que prétend la rumeur ». Et ce haut-cadre de promettre : « Nous aviserons une fois que la Justice aura tranché ».