Parallèlement aux mesures prises en 2018 pour réduire ses déficits et son endettement (via la réforme de l’Etat et des finances publiques), le Gabon a entrepris de gérer de façon dynamique sa dette afin de la rendre plus soutenable.
C’est ainsi que le 23 janvier dernier, les autorités du pays ont procédé au rachat partiel de l’obligation internationale à échéance 2024, à hauteur de 750 millions de dollars, avait été effectué avec succès. En parallèle, elles ont émis sur le marché une nouvelle obligation internationale d’un montant d’un milliard de dollars avec une maturité moyenne de 10 ans et un coupon de 6,625 %.
« Il s’agit d’une opération de gestion active de notre dette obligataire internationale en vue de rendre plus soutenable l’endettement du pays », indique-t-on au ministère de l’Economie qui a piloté l’opération.
Concrètement, il s’agit de substituer à une ancienne dette une nouvelle aux conditions de rémunération et de maturité plus avantageuses.
Un taux de couverture de 300 %, soit trois milliards de dollars levés au total
Le contexte, il est vrai, s’y prête. « Grâce aux réformes engagées, les fondamentaux du Gabon sont aujourd’hui plus sains sur un plan macro-économique. Par ailleurs, à l’international, nous somme dans un environnement de taux bas. C’est donc le bon moment pour se réendetter de manière raisonnable », explique le directeur des études d’une grande banque de la place librevilloise.
L’une des leçons à tirer du lancement de cette nouvelle émission obligataire internationale, c’est que le Gabon inspire de nouveau confiance. A l’instar de la précédente, celle-ci a été sursouscrite de plus de trois fois le montant initial. Ce taux de couverture de 300 % représente plus de 3 milliards de dollars au total.